ARRIÈRE-MONDE
C'était au temps des luzernes dans le chuchotement
D'une fin de jour, alors je vivais au-delà du silence
Dans l'ellipse des mots et des choses, le temps s'éloignait
Vers des collines mais laissait ici dans cette chambre
L'une de ses fractions éternelles. C'était du temps
Pour les grillons et les menthes, pour des yeux d'enfant.
Tu écoutais ce monde fragile. Ah aujourd'hui encore
Tout ce qui est parfum te ressemble, tout ce qui respire !
Et le temps revient à chaque souffle, à chaque arrêt
Du souffle, en décor d'eau et d'arbres, en ponts et
Ruissellements, en châteaux de cendre, en loques
d'insomnie.
p.18