INSOMNIE
Quand les rues sont éteintes et brisées les guitares
Quand le dernier galop vers les forêts s'éloigne
Tu cherches et tu t'alarmes. À l'écoute à jamais
D'un pas d'une peur ou simplement de cette pluie
Qui tinte sur les toits. Et ta mort elle aussi te cherche,
Pas d'étreintes, seulement la vie qui est entre vous, qui
Interroge inguérissable ayant quitté les chemins
D'ailleurs, ne dormant plus, c'est un peu de ta voix
Qui se repose ou qui regarde un ciel d'octobre.
Tu es triste, retranché, soustrait, étonné,
Renonçant. Près de toi un arbre bouge un peu.
Décombres. Un chien dort en rêvant d'un rossignol.
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