En fait, comme asile, je ne vois que la mer, le bateau pour me soulager. Quand i'y passe du temps, notre voilier est comme une extension de moi-même. J'adore le barrer, faire des manæuvres, sentir qu'il répond comme je l'entends, qu'on joue ensemble avec le vent. II est rapide, marin, facile à skipper seule. C'est l'oasis que l'on recherchait. Je ne sais pas pourquoi ça ne m'a pas sauté aux yeux. En mer je suis tout à la mer, aux vagues, au temps, au vent. Je m'oublie pour interpréter la nature, m'adapter à ses décisions, m'en servir, lui échapper ou en jouir. En mer je me dépasse, me grandis.