Pandora n’avait aucun talent pour les conversations mondaines. Il lui était impossible de feindre le moindre intérêt quand un gandin pompeux racontait ses prétendus exploits ou se vantait d’avoir le bras long. Elle ne supportait pas davantage les aristocrates vieillissants qui cherchaient une épouse pour leur servir de dame de compagnie ou d’infirmière, et encore moins les veufs en quête d’une pouliche reproductrice. L’idée qu’un de ces hommes puisse la toucher – même de ses mains gantées – la révulsait. Et l’idée de converser avec eux lui rappelait à quel point elle s’ennuyait.