Les instants mouraient lentement, comme des heures d'épouvante. Maintenant la canicule semblait enflammer l'atmosphère, l'étendue restait engourdie sous l'âpre baiser du soleil. Pas trace d'homme aux alentours : seuls, de l'autre côté de la route, dans les prés de Sărăcuţa, fourmillaient quelques points blancs. Les feuilles de maïs grésillaient au soleil, tordues par la chaleur, et les épis de blé, baissant leur tête alanguie, recherchaient un abri contre cette torche ardente.