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Citation de JeanLucas


« On resta un moment sans rien dire, à l'ombre du
caroubier, plongés dans une longue et savoureuse
contemplation du ciel et de la terre. Nos yeux se promenaient
sur l'horizon et, pendant un instant, ni les noms
des rues, ni les noms des mosquées, ni les noms des
montagnes n'eurent la moindre importance. Je comprenais
ce que le caroubier avait de sacré. Son ombre nous
ouvrait les portes de l'Algérie merveilleuse. Je découvrais
que cette terre avait une histoire. Les Algériens cultivent une foule de légendes qui font la culture d'un
peuple. J'aimais de plus en plus le charme envoûtant du
pays qui était le mien et qui le restera toujours dans une
partie de mon coeur. Mais plus je m'aventurais hors des
sentiers battus, guidée par Antar à travers les ruelles, les
ruines et la montagne, plus mon coeur se serrait. J'avais
l'impression d'avoir plus appris, et sur l'Algérie et sur
moi-même, en une journée à Tlemcen que pendant les
dernières années que j'avais traversées comme un fantôme.
L'Algérie m'apparaissait pour ce qu'elle était :
une terre ancestrale, pauvre certes, mais riche de traditions
qui y avaient pris racine dans un mélange surprenant
de sensualité et de pudeur qu'Antar incarnait.
C'était donc ça le mystère de l'Orient, transporté jusqu'à
ce pays conquis par de nombreuses peuplades, dont
nous les Européens. Comme tout ce qui va sur terre,
nous ne sommes que de passage, m'étais-je surprise à
penser. Ce fut la réflexion la plus libre, la plus spontanée
que j'avais eue jusqu'alors."
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