Croyez-vous que l'on puisse combattre la force d'une nation, sa puissance politique, policière, militaire, industrielle, économique sans une structure révolutionnaire forte, armée et financée ?... Pensez-vous donc que quelques bataillons d'idéalistes naïfs animés de rêves altruistes et pétris d'espérances philosophiques en la bonté de l'être humain puissent vraiment mettre une seconde en danger cette machine parfaitement rodée qui pourra toujours, à mesure de ses besoins, augmenter ses pouvoirs, loi par loi, et mobiliser ses forces armées ? Les petits groupes comme ceux-là sont faciles à surveiller et noyauter, c'est la routine. Quand cela dérape vers la violence, au besoin on pousse un peu la roue, cela permet de voter quelques lois supplémentaires pour augmenter les pouvoirs de police et réduire ce que vous appelez la liberté individuelle.
Pascal (Landais), qui finissait d'enfiler sa cagoule, vit le mouvement, il braquait son arme lorsqu'il prit en pleine gueule les Pensées de son homonyme philosophe, Arthur n'avait jamais aimé le penseur, Landais le trouva assomant.
Tu sais quoi ? Le mec qui a dit " A l'Ouest rien de nouveau", il connaissait mal la Bretagne ! Moi j'y circule pas mal et il s'y passe de drôles de trucs ...
C'est ainsi... la défense de la nation... Vous avez voulu combattre les intérêts du pays, vous vous y êtes cassé les dents, c'est normal monsieur Brañig...
Il se rendit aux toilettes. En plus de pisser, il y trouverait quelques instants de calme et de tranquilité. Les désodorisants couramment utilisés dans ce genre d'endroits ne laissent qu'une alternative, ouvrir la fenêtre ou faire un malaise, il opta pour la première solution.
Battez-vous légalement, nous vous écraserons, prenez les armes, nous vous écraserons aussi..