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4/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Toulouse , le 27/05/1865
Mort(e) à : Paris , le 23/12/1946
Biographie :

Louis Batiffol est né à Toulouse le 27 mai 1865 et décédé à Paris le 23 décembre 1946. Sa vie entière fut animée et dirigée vers les études scientifiques.Il fut administrateur de la bibliothèque de l'Arsenal, historien du XVIIe siècle.

Source : Editions Persée
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
De même qu'au moyen-âge on se faisait une grande idée de Paris, que pour le philosophe Jean de Jandun c'était la seule ville au monde où l'on vécut "pleinement", tandis qu'ailleurs on ne vivait que "relativement", secundum quid, que son contemporain, Richard de Bury, évêque de Durham, grand chancelier d'Angleterre, la jugeait "le paradis de la terre" ; de même, au XVIIème siècle, les étrangers ne tarissent pas d'éloges sur son compte.
Pour l'un d'eux, c'est "la première ville de l'Europe", "l'étoile la plus éclatante qui soit !", pour un autre, c'est "la merveille !".....
(extrait de "Le Paris de Louis XIII, les agrandissements", premier chapitre du volume paru aux éditions "Calmann-Lévy" en 1932)
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De tous les sentiments que pouvait éprouver Henri II en devenant roi en l547, il n'y en avait aucun d'aussi profond et d'aussi vivace que sa haine contre Charles-Quint. La mémoire des dures heures passées dans les cachots espagnols avait laissé dans son cœur un souvenir ineffaçable. « Quant à l'empereur, disait l'ambassadeur vénitien, le roi le hait et montre hautement sa haine ; il lui souhaite tout le mal qu'on peut désirer au plus mortel de ses ennemis : cette maladie est si profonde que la mort seule ou la ruine totale de son ennemi pourra le guérir ! »
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Vers dix-sept ans, elle était devenue une grande et blonde jeune fille, très bien portante, un peu grasse, sinon forte, agréable de fraîcheur et d'éclat, régulière de traits, — sans être positivement jolie, — saine et vivante. Sa figure trahissait sa double origine : la mère autrichienne, le père Médicis; de sa mère, elle avait le bas du visage, le menton avançant des Habsbourg, l'ovale assez pur, les lèvres légèrement accusées, pas très distinguées, le nez fin et bien dessiné; du père, elle tenait le front large et beau, le regard droit et ferme, l'ensemble assuré de la bonne bourgeoise qui a de la fortune. Mais hélas! de la mère elle gardait l'intelligence insuffisante et du père aussi la volonté tenace, deux traits qui, réunis, ne donnent que de l'entêtement. Gracieuse, aimable, souriante, Marie était une princesse dont le regard et le front annonçaient une personne un peu bornée et têtue; on s'en rendit compte de bonne heure.
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En 1622, Louis XIII ayant ordonné d'arrêter le cardinal de Guise, le nonce, au nom du Saint-Siège, lui fait expliquer par son confesseur, qu'il a commis une faute grave aux yeux de l'Église : il doit en demander l'absolution : le nonce a reçu du pape les pouvoirs nécessaires afin de donner cette absolution. Louis XIII répond qu'il n'a pas d'absolution à recevoir, et qu'il n'en demandera pas. Embarrassée, Rome prescrit au nonce de suggérer au confesseur qu'il conseille à Louis XIII d'écrire au pape : le roi sollicitera du Saint-Père qu'il accorde au confesseur les pouvoirs de l'absoudre; son confesseur l'absoudra; par là, « acte formel de soumission aura été donné au Saint-Siège », lequel se contentera de la démarche. Louis XIII riposte qu'il n'en fera rien. Il n'en fit rien.
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Il aime passionnément tout ce qu'il aime. La musique surtout provoque chez lui une joie et des ravissements étranges. Il l'entend « avec transport », dit Héroard, demeurant hébété, stupide de plaisir. On envoie quelquefois à Saint-Germain la musique de la Reine pour le grand bonheur du dauphin, quatre luths et des voix de petits enfants. Il écoute, l'après-midi entière, avec un contentement désordonné. On soupe. Il fait mettre la musique devant lui. « Meté vous là, devan moi, joué Mes belles amourettes. » Héroard observe : « Il escoute en mangeant avec le même ravissement : il sembloit immobile ».
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Le jeune roi qui prenait la direction du royaume n'était pas un bien brillant garçon. Petit, affreusement maigre, doué d'une tête énorme où l'on remarquait — ainsi que cela se voit sur la curieuse terre cuite de Pollajuolo, au musée de Florence, ou sur une miniature d'un manuscrit de la Bibliothèque nationale — de grands yeux à fleur de tète, un nez saillant, très gros, une bouche commune, de grosses lèvres, dont l'inférieure pendait, le menton court orné d'une barbe rare et rousse; il était laid. Le Vénitien Zacharie Contarini le déclarait « mal fait»; on l'eût jugé, à le voir, un être médiocre et impulsif. Physiquement, c'était un dégénéré. Il avait des goûts bizarres : il se couvrait de parfums d'une violence intolérable ; il aimait charger ses doigts de bagues innombrables ; il était muet ou parlait peu. On le voyait en proie à des mouvements nerveux saccadés qui se révèlent par sa signature toujours tourmentée. En somme il était mal venu. On a invoqué, pour parler de son intelligence, ses lettres, qui ont été publiées ; mais ses lettres sont l'œuvre de secrétaires ; on a fait valoir la façon dont il traitait les affaires, directement, avec les envoyés des puissances ; mais ces envoyés disent qu'il ne traitait d'affaires avec personne et qu'il adressait les gens à quelque membre de son conseil.
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On jugea dans l'entourage du roi, que l'évêque de Carcasonne n'avait pas assez explicitement indiqué à la régente les raisons qui devaient la décider à prendre un parti. Déageant avait déjà eu l'occasion de faire tenir à la reine des lettres anonymes dans lesquelles Marie de Médicis était formellement invitée « à faire, sans plus de remise, agir le roi au maniement de ses affaires, que c'était chose qu'il désirait, bien qu'il n'en fit aucun semblant » . Sur ses propositions, on redoubla les avertissements à la régente. On s'arrangea pour faire agir « des gens d'honneur », « de notables personnages, » non seulement auprès de Marie de Médicis, mais encore auprès des ministres.
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Le roi Louis XIII, au moment où M. Pierre de Bordeaux vient de le suivre pendant ces quelques mois d'été de 1622, est un tout jeune homme de vingt et un ans, de taille moyenne, pas aussi mince et sec qu'il le sera plus tard, imberbe, les traits du visage encore un peu empâtés, surtout dans le bas de la figure; la lèvre inférieure légèrement pendante qui rappelle sa mère Marie de Médicis ". A ne s'en tenir qu'aux renseignements que nous donne l'exempt des gardes, il apparaît avec la physionomie d'un garçon autoritaire, vaillant, insouciant des dangers, extrêmement actif, peu difficile sur les commodités de la vie, bon, juste et humain.
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L'éducation de Marie de Médicis avait été confiée par le grand-duc François à madame Orsini, une Romaine. Sévère, étroite d'idées, madame Orsini, — d'elle-même ou par ordre, s'était appliquée à tenir sa jeune élève dans la retraite la plus absolue; elle ne lui laissait voir personne, veillait à ce que Marie ne sût rien de la politique et des affaires, « la suivoit attentivement ». La petite princesse de Toscane y gagna de ne pas connaître les usages du monde, mais, en retour, on lui prêcha la docilité et le respect à l'égard de son père, celui-ci mort, à l'égard de son oncle et de salante.
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Avait-elle du jugement? Ses lettres, nombreuses, griffonnées d'une écriture désordonnée et difficile, ne donnent pas beaucoup de renseignements. Elles révèlent une nature sincère, maîtresse d'elle-même, contenue, le plus souvent d'une précision d'affaires assez froide et sans grande effusion de cœur. Mme de Chevreuse a écrit un « Discours de l'amour » demeuré manuscrit : le texte, assez bref, n'est qu'un vague commentaire de Montaigne : il ne nous apprend rien. Où nous pouvons mieux la suivre, c'est dans ses intrigues.
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