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Citation de coco4649


Sorcières des étangs...



III / extrait B

J’ai remplacé la mèche et renouvelé l’huile,
Mais la lumière est là et sa douceur fidèle,
Et j’ai mon opium plus pur et plus tenace
Et le rêve de l’homme est plus grand que le ciel.

Car j’ai compris, mon Dieu, qu’il n’y a rien à comprendre,
Que tout se contredit, qu’il est vain d’espérer,
Qu’il est vain de connaître et qu’il est vain de naître
Et que l’homme conçu vous l’avez condamné.

Le malheur et la mort hésitent à ma porte,
Mais pour combien de temps ? Reviendrai-je dormir
Au pied des cyprès, où le fleuve sans bords,
Qui roule, excrémentiel, mille et mille destins
Confondus, ignorés et toujours pathétiques,
Sous l’œil indifférent des phares que j’aimais,
Me dispersera-t-il aux mers asiatiques ?

L’homme, plus que jamais nu et désespéré,
Veut compter son avoir, voir s’échapper son âme,
Et des illusions qui le gardaient en vie
Ne retient dans ses mains qu’un souvenir d’enfant.


                         Mars-septembre 1944
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