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Citation de AuroraeLibri


L’oncle Corbie avait vu grandir Henriette, et depuis un an surtout qu’elle avait achevé le développement de son adolescence, il se sentait de mauvaise humeur, quand il rentrait à Bourgthéroin, contre l’aspect vieux et laid de sa servante.
La timidité de Corbie l’avait tenu toute sa vie éloigné des femmes, sauf peut-être deux ou trois aventures involontaires. Henriette, par ses talents, sa beauté, son esprit, lui inspirait une sorte de crainte, en même temps qu’elle avait enflammé toutes ses aspirations contenues. Ce n’était pas de l’amour, mais une sorte de croyance comique qu’Henriette était faite pour lui, et que, seul, il était digne d’elle, par son caractère et ses sentiments. Rapprochant ces divers petits faits, qu’Henriette lui avait peint son portrait, qu’elle le regardait souvent, plaisantait avec lui, tenait à connaître son avis sur les romances qu’elle chantait, les figures qu’elle dessinait, Corbie imaginait qu’elle le distinguait. Il se disait que les oncles épousaient les nièces fréquemment.

Chapitre III
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