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4/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 4 Février 1880
Mort(e) le : 7 Octobre 1950
Biographie :

Louis Halphen, (né le 4 février 1880 - mort le 7 octobre 1950) est l'un des grands historiens français du haut Moyen Âge.

Élève de l'École des chartes, il y rédige une thèse intitulée Les transformations politiques du comté d'Anjou sous les premiers capétiens, le gouvernement de Foulque Nerra (987-1040), qui lui permet d'obtenir le diplôme d'archiviste paléographe en 1904.
Membre de l'École française de Rome (1904-1906), il devient secrétaire de l'École des chartes, professeur à la faculté des lettres de Bordeaux (1910) puis de Paris (1928) ainsi que directeur d'études à l'École pratique des hautes études. Il fut élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1935.
Exclu de la fonction publique du fait des lois raciales de Pétain-Laval, il demanda à André Déléage d'assurer son cours à la Sorbonne à partir de 1941. Or Déléage était le principal élève de Marc Bloch, ce qui relativise l'image en noir et blanc que l'on colporte souvent sur l'évolution de l'historiographie française des années 1930.
Son œuvre la plus connue parue en 1947, Charlemagne et l'Empire carolingien, qui lui fut commandée par Henri Berr en 1941 dans le cadre de sa synthèse historique L'Évolution de l'humanité, met l'accent sur l'influence certaine de l'époque carolingienne sur la civilisation occidentale actuelle.
En collaboration avec Philippe Sagnac, il publie une histoire générale sous le titre Peuples et Civilisations à laquelle participent divers auteurs tels que René Grousset, Georges Contenau ou Gustave Fougères. Lui-même produit le tome V de cette œuvre importante sous le titre Les Barbares, des grandes invasions aux conquêtes turques du XIe siècle ainsi que le tome VI, L'Essor de l'Europe, XIe-XIIIe siècles.
Il est le fondateur aux éditions Les Belles Lettres de la collection "Classiques de l'histoire de France au Moyen Âge".
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
En toutes choses, le seigneur agit comme un véritable chef d’État. La guerre est-elle déclarée, il prend, pour le salut de sa seigneurie, toutes les mesures que la situation lui paraît exiger : réquisitions de chevaux et de vivres, levées de soldats, corvées exceptionnelles pour la mise en état des fortifications, etc. En temps de paix, il intervient, s’il y a lieu, pour taxer les denrées, pour surveiller la vente au détail, donner ou refuser l’autorisation d’ouvrir boutique...
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En face de la France, l’Angleterre présente des traits qui, tout à la fois, l’apparentent et l’opposent à sa voisine. Elle lui ressemble en effet par la force et le caractère national de ses rois, mais elle s’en distingue par la nature de leur pouvoir. Dans cet État créé par la conquête, le roi n’avait pas eu, comme en France, à imposer péniblement sa suprématie à ses grands vassaux. Au début, il avait gouverné sans conteste ce royaume gagné par son épée ; il avait même un moment, au XIIe siècle, acquis un degré de puissance dont rien, dans l’Europe de ce temps, n’approchait. Il l’avait employée, non seulement à agrandir son domaine insulaire, en cherchant à annexer l’Irlande, mais surtout à utiliser son duché de Normandie en vue d’une guerre de conquête contre les Capétiens.
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Le Saint-Siège, après la défaite des conciles, n’avait recouvré qu’une puissance affaiblie. Il ne parvenait pas même à soulever contre les Turcs, maîtres de Byzance, les peuples chrétiens. Un congrès, en mars 1454, avait inutilement réuni à Rome, sous la présidence de Nicolas V, les représentants des États d’Italie. On n’y avait pris aucune décision sur la croisade, et le pape se contenta d’entrer, le 25 février 1455, trois semaines avant sa mort, dans la grande ligue conclue quelques mois auparavant 3 entre les princes italiens contre tout danger d’invasion.
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Une solide armature centrale avait valu jadis à Rome la maîtrise de tout le bassin de la Méditerranée ; ce fut, au contraire, par le libre jeu de forces en apparence inorganiques que l’Europe médiévale, au début du moins, put s’affirmer comme la future souveraine du monde. L’Europe de la première croisade, l’Europe des premières grandes guerres victorieuses d’Espagne, d’Italie et de Sicile n’est ni l’Europe des empereurs allemands ni celle des empereurs byzantins, mais l’Europe féodale, fruit de l’anarchie et de la ruine des États.
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Les deux siècles qui séparent l’avènement de Philippe le Bel et le début des guerres d’Italie, la chute de la domination de Charles d’Anjou dans la Méditerranée et les grandes découvertes, ont vu la lente désagrégation, la disparition progressive de tout ce qui caractérisait le monde médiéval. Déjà, vers 1285, à l’avènement de Philippe le Bel, l’édifice chancelle : l’Église et l’Empire, qui formaient la double base de l’ordre politique, ont perdu en partie leur prestige ; l’ordre social, fondé sur la féodalité, est en voie de transformation profonde ; des idées nouvelles, comme celle de l’État monarchique, se précisent. Mais, pour que l’ancien état de choses s’efface, dans la mesure du moins où les choses s’effacent en histoire, il faudra deux cents ans de luttes, de crises incessantes, dont, à première vue, on distingue mal les principes directeurs.
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La première moitié du XVe siècle qui, à l’envisager du côté religieux, politique et intellectuel apparaît comme une époque de crise ou, pour mieux dire, comme une époque de transformation profonde, se présente tout autrement dans le domaine économique : rien n’y annonce encore que l’Europe est à la veille d’une orientation inattendue du mouvement commercial et que la découverte de mondes nouveaux va faire passer, des côtes de la Baltique et de la Méditerranée, l’axe de son équilibre économique à celles de l’océan Atlantique, en même temps qu’elle y modifiera les conditions de l’existence journalière et entraînera pour le développement du capitalisme, de l’industrie, du régime du travail et de l’organisation monétaire, les plus graves conséquences.
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Une fois chevalier, le jeune homme était apte à devenir vassal. Il pouvait mettre au service d’autrui l’épée qu’il venait de placer à son côté, s’il se trouvait un seigneur qui voulût en profiter et fût en mesure d’en payer le prix. Ce prix, c’était le fief.
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Au cours du XIIIe siècle, l’Europe occidentale avait nettement affirmé sa prééminence ; mais elle n’était pas arrivée à assurer sa propre stabilité. Avant même que le XIVe siècle ne soit entamé, des conflits éclatent sur son sol, qui font présager la faillite des conceptions sur lesquelles elle a jusqu’alors vécu. Quelles sont ces conceptions ? Quels sont les cadres de la vie politique et sociale à la fin du XIIIe siècle ? À quel stade se trouve-t-on de l’évolution économique ? Quel est le fonds d’idées ou de croyances dont se nourrissent à ce moment les esprits ? L’indiquer, c’est déjà laisser apparaître quelques-unes des raisons de la décadence qui s’annonce.
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Grégoire XI, prévoyant les conflits qui naîtraient de la vacance du Saint-Siège, avait ratifié par avance le choix du futur conclave, absous de toute irrégularité qu’il pourrait commettre. La mort du pape (27 mars 1378) fut immédiatement suivie de graves désordres à Rome. Italiens et Romains n’admettaient qu’un successeur romain : dans la ville ruinée par une longue absence, la présence de la cour pontificale pouvait seule ramener la prospérité. L’orgueil national considérait comme une dégradation pour l’Église de tomber aux mains des étrangers.
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Il est plus facile de médire de l’histoire que de se passer d’elle. Dans le devenir incessant qu’est notre vie, tout se présente à nous sous l’aspect du successif, au point que, par une confusion instinctive, nous sommes portés à chercher coûte que coûte dans leur succession même l’explication des faits dont nous sommes les témoins. D'instinct aussi nous éprouvons sans cesse le besoin de nous rassurer sur la portée de nos actes en nous référant au passé, et nul argument ne nous frappe davantage que l’existence d’un précédent.
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Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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