Ni l'un ni l'autre, ce combattant de l'art pour l'humanité, un de ceux-là de qui Schiller a dit : « Il a vécu en citoyen des âges futurs, » et qui, dans l'orgueil nécessaire à son oeuvre, ne daigna -pas plus être le courtisan des rois que l'idole des papes. A cette oeuvre à part lui-même avait assigné une place à part dans la mémoire des hommes. Lorsqu'il passait inconnu dans les rues d'Anvers, alors déjà il voulait faire porter par la gloire le nom d'un misérable ouvrier dinantais. Il voulait être lui et savait déjà que, si les dieux lui prêtaient vie, il serait Antoine Wiertz.