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Citation de devoreusedelivresch


Je ne pouvais chaque fois m'empêcher de croire que ces politesses étaient forcées ; comment pouvait-on faire preuve d'autant de douceur et d'affabilité face à une femme telle que moi ? J'avais beau être jeune, me savoir belle encore, ne serait-ce qu'en raison des compliments que je m'attirais naguère, il me semblait si naturel de me mépriser au vu de ma situation. Mon visage gardait les traces d'un épuisement et de détresses perpétuelles ; ma chevelure rêche, qu'on me coupait périodiquement avec la froideur d'un embaumeur, tombait piteusement jusqu'à la hauteur de mes oreilles nues ; et mon corps était maigre de tous ces repas que je ne parvenais qu'à avaler au tiers. Il aurait pu me demander sur-le-champ de me dénuder devant lui, de m'agenouiller sous ses yeux malicieux, et je n'aurais eu d'autre choix que d'obéir. Une femme que l'on respecte en est une que l'on désire, et le désir n'existe pas lorsque persiste la contrainte d'obéir.
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