AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Louise Caron (49)


L’écriture, disait-il, est une mise à sac. Il se comparait à un barbare qui s’accaparait des mots déjà utilisés des millions de fois. « L’important, si on ne veut pas rester un putain de pilleur, disait-il, est de les remettre, ces mots, en circulation dans une nouvelle histoire, encore plus belle. »
Commenter  J’apprécie          170
Elle ne savait plus qui, des occupants ou des occupés, étaient les plus dangereux.
Commenter  J’apprécie          80
Si ton passé t'appelle, ne réponds pas, il n'a rien de nouveau à te dire.
Commenter  J’apprécie          80
Il me semble que l'être humain est la plus féroce des bêtes qui soit sur terre. Aucun animal ne met autant de raffinement à faire souffrir ses semblables.
Commenter  J’apprécie          70
Toute une palette de couleurs sales, l'ocre jaune des maisons, le gris du béton, les teintes agressives des affiches, l'orange-rouge-vert des feux aux croisements, le camouflage marron-gris des tanks. La ville survivait à la guerre, toujours la guerre. Non, pas vraiment la guerre mais une après-guerre qui ressemblait encore à la guerre.
Commenter  J’apprécie          70
Où est donc la sagesse de l'Homme, se demanda Niko. Qu'avons-nous appris depuis l'âge des cavernes à part l'art de s'entretuer ?
Commenter  J’apprécie          70
De la tombée du jour jusqu’à l’aube, le temps qu’avaient duré leurs échanges, le ciel était passé par toutes les nuances du bleu ; du turquoise au cobalt, de l’indigo à l’ardoise. Quand Sohrab et Farah, épuisées, se séparèrent, le bleu nuit commençait à virer au pastel délavé par le point du jour.
Commenter  J’apprécie          60
Notre seul bien sur terre ce sont nos ancêtres, nos racines. L'Irak a connu bien des vicissitudes, pas seulement ces dernières années. Nos aïeux ont eu à pâtir de l'occupation britannique puis des insurrections jusqu'à l'indépendance. Avec ta mère, nous avons vécu la montée du parti Baas, l'arrivée au pouvoir de Saddam Hussein, l'espoir qu'il fit naître. Il y eut même quelques années de prospérité grâce aux retombées financières du pétrole. Et, tout de suite après, la tyrannie. Tout le monde tremblait sous Saddam. On disait tout bas qu'avec lui on pouvait toujours améliorer le pire.
Commenter  J’apprécie          60
"Quand ils ont tout détruit, les Romans appellent ça la paix". Vous remplacez Romains par Américains ; cela donne une idi-ée assez juste de notre art de la guerre.
Commenter  J’apprécie          50
Depuis qu’il était en Irak, il n’avait vu qu’un pays de ruines.
Des fantômes de vestiges, ou l’inverse. Ce qu’Avery ignorait, ce que Lopez et Barnes ignoraient, ce qu’ils ignoraient tous ou presque dans cette armée suréquipée, c’était l’importance des civilisations qui s’étaient succédé dans cette région qu’ils ravageaient.
Connaître la différence entre les Perses et les Arabes n’avait pas fait partie de l’instruction militaire. On les avait débarqués dans le désert, remplis des certitudes de la propagande, la tête bourrée d’idées simplistes : à savoir qu’ici coulait l’or noir et que la région abritait des barbares qui en voulaient à l’Amérique.
Commenter  J’apprécie          50
-J’avais confiance dans les Américains. Je pensais qu’ils nous aideraient et qu’une fois Saddam chassé, la démocratie pourraient s’installer, qu’on accèderait à la liberté et à la paix. Je comparais cela à un chemin de ronces qu’il fallait accepter d’emprunter parce qu’au bout on trouverait un jardin de roses. J’avais tort. Ils ont bombardé nos maisons, nos vestiges, détruit nos musées. Ils nous méprisent et se comportent en maîtres. Tu constates comme moi que l’occupation a augmenté l’insécurité et, à min grand regret, les élections n’ont rien arrangé.
Les religieux de toutes tendances se combattent plus que jamais pour savoir qui aura davantage d’influence. Ils ne sont d’accord sur rien, à part sur les moyens de nous pourrir la vie. Les Américains sont responsables du chaos. Une fois qu’ils auront quitté le pays, les attentats s’arrêteront, tout rentrera dans l’ordre.
Commenter  J’apprécie          50
Par nature, Naïm était un artiste, par goût un rêveur, par passion un poète.
Commenter  J’apprécie          50
Si vivre c'est inévitablement mourir, est-ce que mourir c'est vivre à nouveau ?
Commenter  J’apprécie          40
Le plus souvent, je constate que Dieu est absent. Les prières sont des bulles qui montent vers le néant. S'Il vous voyait du haut de son paradis, pourquoi nous laisserait-Il nous débattre au milieu de tant de misères ? Personne ne peut expliquer cela.
Commenter  J’apprécie          40
Elle offrait à la nuit les imprécations de toutes les femmes prises de force. Ses yeux asséchés lui interdisaient les larmes. Elle n'était que colère, rage impuissante, dégoût. Elle se sentit glisser dans le gouffre de la honte et de la rancune.
Commenter  J’apprécie          40
La vengeance, c'est un cercle vicieux, un rapport de force et la force utilise la frénésie des hommes, la justice se base sur leur raison. La différence est essentielle. Et sais-tu ce qui motive la vengeance ?
Elle attendit une réponse qui ne vint pas.
- La peur. Oui, c'est la peur, Naïm, le moteur de tout ça.
Commenter  J’apprécie          40
Le monde entier avait condamné les Irakiens à crever de faim pour expier les méfaits de Saddam Hussein. Naturellement, c'était pour la bonne cause : la défense des droits de l'Homme. Mais l'embargo ne les fit pas respecter davantage. La misère vint juste s'ajouter au reste. Les survivants auraient pu expliquer aux décideurs des Nations-Unies que ces sanctions avaient puni seulement les petites gens ; les dirigeants, eux, n'avaient jamais manqué de rien dans leur palais ; pire, l'embargo avait détourné la colère. Si tout manquait ce n’était pas la faute de la dictature, il fallait s'en prendre à l'embargo.
Commenter  J’apprécie          40
— Savez-vous ce qu'il a déclaré après le 11 septembre ? "La stratégie militaire doit désormais être pensée en fonction de la couverture télévisuelle car si l'opinion publique est avec vous, rien ne peut vous résister ; sans elle, le pouvoir est impuissant". Qu'en pensez-vous ?
— C'est vrai que Deaver est passé maître dans la manipulation de l'opinion.
Commenter  J’apprécie          30
— Il me semble qu'une des sociétés industrielles incriminées, Monsanto, si j'ai bonne mémoire, présenta aux juges des résultats scientifiques truqués. La conclusion des scientifiques était qu'il n'y avait pas de lien entre l'exposition à la dioxine et les affectations dont souffraient les vétérans. Le tour était habile.
Commenter  J’apprécie          30
— Pour l'État du Texas, la peine de mort coûte en moyenne deux millions et demi de dollars, soit environ le triple d'une incarcération à vie dans une cellule trois étoiles et ce, pendant quarante ans.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Louise Caron
Lecteurs de Louise Caron (53)Voir plus

Quiz Voir plus

LE HORLA - Guy de Maupassant

A son réveil, quelle terrifiante découverte le narrateur fait-il lorsqu'il souhaite vouloir se rafraîchir ?

Sa carafe d'eau est tombée
Son verre s'est brisé
L'eau de la carafe a disparu
sa tasse de thé est encore chaude
la bouteille de vin est sous son lit

10 questions
1472 lecteurs ont répondu
Thème : Guy de MaupassantCréer un quiz sur cet auteur

{* *}