Et là, bim. Une seconde épiphanie. Je suis tellement en extase - et peut-être un peu trop gourmande, pour ne pas dire goulue, que je renverse la moitié du capuccino sur mon pull préféré, sans même m'en apercevoir tant la crème me transporte loin d'ici et maintenant et... d'accord je freine un peu sur les envolées lyriques. Mais tout de même, quelle claque ! Rien à voir avec notre chantilly à nous !
l'asphalte léché par la pluie / a le goût des espoirs perdus / des amours imaginaires / la chute a été brève / l'impact ; / ni délivrance ni absolution / c'est une grande mascarade, qui se joue là-haut / détruire, m'a-t-on dit / j'ai tout détruit la première / je pense / en sentant sur ma peau les brûlures / des dernières gouttes de pluie
de l'enfance aujourd'hui il demeure / des braises dont le chant silencieux / implore parfois l'oubli // Braises bleu vif / Braises essoufflées // Habiter des braises comme on habite un radeau / d'ivresse // Ne pas pleurer l'enfance ; // Souvenir je t'invoque // Le feu désormais est ailleurs // Partout, la cendre