Citations de Louise Reid (36)
Jusqu’à maintenant, le mot cancer a été appliqué uniquement au domaine médical et il fait très peur du fait qu’il est associé à des menaces de dégénérescence physique et de mort. Nous pouvons désormais appliquer le mot à la psychologie, car il y a de nombreuses analogies entre la dégradation du corps physique et celle de la structure psychique. Le cancer qui s’attaque à la pensée présente une menace parce qu’il provoque une dégénérescence du plaisir de vivre et peut conduire au désespoir qui, lui, s’apparente à une forme de mort morale.
Lorsque le cœur émotif n’est plus alimenté adéquatement en joie, il devient à risque de développer l’anxiété généralisée, les troubles paniques, des phobies diverses, la dépression, l’épuisement professionnel ou le stress post-traumatique. Ces troubles majeurs de la structure psychologique s’apparentent facilement à l’insuffisance cardiaque et à l’infarctus du myocarde que peut subir le corps humain.
La peur est un élément essentiel à la vie, car c’est elle qui déclenche l’instinct de survie face aux dangers potentiels. La personne qui répète qu’elle ne craint rien se ment à elle-même, ou est inconsciente de son processus de survie : si elle n’avait réellement peur de rien, elle ne serait plus là pour le dire. La peur est donc essentielle dès que se pointe un danger réel immédiat et elle disparaît lorsqu’il est passé.
La vie égale soumission chez les personnes qui plient constamment l’échine, qui se sentent au service des autres et qui ont souvent l’impression d’être traitées comme un paillasson
La vie égale difficultés pour les gens dont la vie semble compliquée par l’arrivée constante de nouveaux problèmes dans tous les domaines.
– La vie égale danger pour ceux qui ont peur de tout et qui ont la sensation qu’une menace continuelle les guette.
– La vie égale trahison chez les personnes souffrant de jalousie maladive ou de grande méfiance envers les gens en général.
De la même manière, si on démontre à un enfant que la quiétude est synonyme de sécurité ou que la turbulence est dangereuse, il deviendra convaincu que la vie doit égaler le calme. L’instinct de survie qui le guide le poussera à rechercher la pondération pour s’assurer de demeurer en vie. Il peut se sentir en danger lorsqu’il se trouve en situation d’agitation et devenir possiblement incapable de relever les défis de la vie qui exigent parfois d’être très actif. Il fera tout en sorte pour saboter différentes situations d’action perçues par lui comme trop périlleuses.
S'il fallait que je me retrouve seul, que j'échoue ou que je subisse une épreuve...je n'en mourrai pas.
Une personne comprend logiquement que la vie n’est pas que danger, mais elle continue à avoir peur de tout, en venant même à se sentir menacée chez elle lorsque les portes de sa maison sont verrouillées et qu’un système d’alarme est branché. On dit de ce type de personne qu’elle a peur d’avoir peur. Sa crainte du danger est plus forte que sa volonté consciente de profiter de la vie.
Entre deux maux, il faut choisir le moindre.
• On ne peut se fier qu’à soi-même.
• La vie est un combat perpétuel.
• Tout est toujours à recommencer.
• Quand on est né pour un petit pain…
• Il faut savoir se contenter de ce que l’on a.
Lorsqu’un enfant évolue dans un milieu relativement équilibré, il développe des croyances réalistes sur la vie en général, sur l’amour et sur le bonheur. En grandissant, la logique qu’il acquiert et l’apport familial lui démontrent, entre autres, que :
• la vie est plutôt belle même si elle présente certaines difficultés ;
• l’amour est un ingrédient merveilleux de la vie, même s’il exige certains compromis ;
• le bonheur s’accompagne occasionnellement de moments plus tristes et difficiles.
" Je ne suis pas un imbécile. Je le vois tous les jours que la vie n’est pas que plaisir, mais il n’est pas normal qu’il en soit ainsi. Cette réalité est dégoûtante et je refuse de l’accepter. La vie devrait être douce et agréable en tout temps. " Je lui ai demandé d’imaginer que la petite phrase La vie égale plaisir était inscrite dans sa tête. Il n’a eu aucun problème à la visualiser, car il savait qu’elle était là. Il l’a vue comme étant écrite à la craie blanche sur un tableau noir. Il persistait à croire qu’il était normal de la voir ainsi programmée dans sa pensée.
Personne n’est capable de tout faire et tout réussir ;
Même si j’ai beaucoup de talents et de capacités, il existe des limites à mon pouvoir ;
Je suis un être humain avec des qualités et des défauts, des forces et des faiblesses.
La vie offre de nombreux plaisirs ;
Tous les plaisirs ne sont pas compatibles ;
Les désagréments sont partie inhérente de la vie ;
La liberté de l’un s’arrête là où commence celle de l’autre.
L’emploi de l’image évite d’avoir à utiliser des milliers de mots pour tenter d’expliquer au cerveau ce que l’on attend de lui. Bien sûr, une personne peut faire le choix de tenter une déprogrammation verbale sans utilisation d’images.
* La solitude égale le vide pour ceux qui vivent de la dépendance affective, qui cherchent à s’accrocher à tout prix à d’autres personnes ou qui sont prêts à tout pour ne pas être rejetés.
* La vie égale plaisir chez les personnes qui ont la frustration facile, qui refusent le désagrément ou qui semblent détester la vie.
Sa vie amoureuse s’était modelée sur son fonctionnement global et s’était traduite par une accumulation de situations compliquées et problématiques avec des conjoints alcooliques, toxicomanes ou simplement irresponsables. Elle était consciente de toujours reproduire les mêmes patterns d’échec amoureux, mais ne savait pas comment arrêter ce cercle vicieux.
. La cocaïne était devenue sa seule raison de vivre, son seul plaisir et gare à qui essayait de le faire ralentir. Sa conjointe l’a quitté et il a dû se défaire à rabais de ce camion qu’il avait tant aimé. Après quelques années de surconsommation, Marcel était devenu l’ombre de lui-même, vivant désormais dans la rue et dormant dans les refuges pour sans-abri.
L’infestation de la pensée par la fausse croyance peut engendrer un comportement contraire et pousser le jeune à se replier sur lui-même, à cesser d’effectuer des demandes et à décrocher partiellement de la réalité. Il ne voit pas pourquoi il continuerait de s’investir dans une vie aussi décevante.
À l’adolescence, l’esprit logique est bien développé, tant en ce qui touche les notions concrètes qu’en ce qui relève des concepts abstraits. Le jeune devrait donc être apte à effectuer les raisonnements qui lui démontrent que la vie ne peut pas être qu’agrément.
Quand un enfant continue de croire que la vie doit être plaisir, mais qu’il réalise qu’il lui est impossible de vivre en dictateur absolu, il peut développer diverses formes de manipulation pour quand même parvenir à ses fins ou, au contraire, cesser d’avoir des attentes afin d’éviter la déception. La fausse croyance continue d’étendre ses ravages de manière plus subtile, mais le cancer psychologique demeure bien présent et se perpétue à l’adolescence et à l’âge adulte avec son lot de déceptions, d’insatisfactions et de frustrations.