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Citation de Elcantou


Millie se gare en catastrophe.
— Je suis désolée d’être tellement en retard.
Fabien sourit. Son regard est incroyablement jeune.
— Ça n’a pas d’importance. Je t’attends depuis le commencement du monde, dit-il très sérieusement, et ce regard profond la fait complètement chavirer.
Millie n’a qu’une envie : se blottir contre lui.
Il s’avance presque timidement. Il l’embrasse sur la joue.
Millie ouvre ses bras. Elle les referme sur Fabien, comme si elle ne devait jamais le lâcher. Les larmes ruissellent sur son visage. Elle respire le parfum du cuir de son blouson, et d’une eau de toilette discrète.
— Veux-tu marcher un moment ?
Fabien lui prend la main, comme un ado. Ils arpentent les hauteurs de la citadelle, où on sent le vent de la mer. Ils ont une belle vue sur les fortifications en étoile. Fabien y voit une preuve du génie humain, et Millie une confirmation de sa folie.
— J’ai l’impression que cet endroit est chargé. Tant de guerres...
— Tant de beauté. Regarde la mer. Regarde les pierres. La violence des hommes appartient au passé. Les pierres resteront.
La tempête récente a arraché des branches. Certaines ont été transportées jusqu’à la citadelle et des flaques d’eau subsistent çà et là. Un quasi-marécage s’étend en bas de l’escalier.
Millie fait demi-tour, mais Fabien l’arrête d’un geste.
— Je te porte, si tu veux.
Elle n’a pas le temps de protester. Fabien la transporte comme un bébé sur plusieurs dizaines de mètres. Il patauge dans la gadoue et ça ne semble pas le déranger.
— Je suis fort, tu vois, dit-il en plaisantant.
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