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Citation de FRANGA


Quand le psy me recevait, c'était toujours pour ne rien dire, mais c'était déjà en soi une bonne chose qu'il soit là : entre son bureau annexe au CHS, ses congrès que j'imaginais dans des paradis à palmiers plus volontiers que dans le Pas-de-Calais, ses conférences, ses vacances, ses RTT, je ne pouvais pas me plaindre des coups de fil qui tombaient en prime en plein milieu des vingt minutes de consultation. J'étais tellement "cachetonnée" que de toute façon je n'ai jamais compris comment il pouvait estimer mon état. Comment peut-on dire qu'un défoncé aux psychotropes va mieux ou plus mal ?
Par définition, le médicament est là pour modifier son psychisme. La chimie que j'absorbais masquait la réalité comme le Doliprane peut masquer le mal de gorge, ou la morphine, la douleur d'une jambe amputée. Si j'avais encore des idées noires ? Oui, mais comment peut-on aller bien dans un milieu psychiatrique, dans un milieu hostile, entouré de gens hostiles ou tout juste neutres ? Si je dormais bien ? Oui, forcément, d'un sommeil de plomb ! Sans rêves. Il paraît qu'empêcher de rêver crée des maladies mentales. Des études ont démontré que le rêve est tellement important pour l'équilibre psychique, que l'administration de certains somnifères et psychotropes supprime la phase REM (Rapid Eyes Mouvement) du sommeil pouvant créer de graves troubles psychiques, jusqu'à provoquer des maladies mentales.
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