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Citation de jlvlivres


« Peuplié » de Lucie Taieb (2019, Lanskine, 136 p.) « C’est l’aventure d’un arbre devenu verbe ».
Evidemment, énoncé ainsi, on peut s’attendre à tout, même au pire. Même l’être de charme est un peu plié après son boulot à la chaine. Heureusement l’auteur nous avertit « Peuplié, c’est aussi l’histoire de Fredinand Man et Liesl Wagner, amants tragiques, partageant tous deux l’infortune d ́une naissance entre deux siècles ». Pour d’autres, il s’agit non de siècles, mais de chaises. Evidemment, le grand Victor écrivant « La Légende des Chaises », cela aurait moins de valeur marketing. Quoique….
Donc, partons pour la vie tragique de Fredinand et Liesl. Pour le premier, je conçois un père dislexique, bredouillant à l’état civil le prénom du fils de son sang. Et pour la seconde, un coup de cœur pour la Liesele, la gardienne d’oie strasbourgeoise, qui est au foie gras ce que la Mère Poulard est à l’omelette, les plumes en moins. Vie tragique dans l’empire austro-hongrois finissant. On sent les suicides collectifs, dans les torrents bondissants des Alpes de Kitzbühel, après ingérence de la boisson locale, le « Krautinger », ou alcool de navet. Remarque, effectivement cela a le gout du navet. Après, les spécialistes diront si il y a dedans de la pomme ou non.
La vie des poètes autrichiens. Ce sont, dit-on « des échappées sonores, des axiomes existentiels, de longues douches ». Rien qu’à lire… « Je n’ai pas bien connu Fredinand Man. [...] Mais je respectais son travail et nous étions nombreux à penser que ce jeune homme soigné se trouvait sans doute au seuil d’une œuvre considérable ». On comprend mieux, à ces lectures comment l’opinion de Karl Kraus a pu se forger dans les cafés à l’intérieur du Ring à Vienne.
Fredinand, comme il se doit, est un poète d’« âge suisse », « né d’un père suisse, allemand et sans rancune », Liesel est déjà morte, mais lui répond de l’autre côté de la vie.

Heureusement, il y a un « Liminaire » et un « Epilogue » pour expliciter les circonstances de la découverte de ces textes.
Entre, une étrange équation qui finalement explicite à la fois l’insuffisance respiratoire et l’insuffisance amoureuse. C’est simple comme de l’Euclide, sauf que cela tient en trois lignes alors que les « Eléments » occupent treize livres. Donc « Si l’air dont tu as besoin pour vivre (Av) est inférieur à l’air que tes poumons peuvent accueillir (Ap), tu t’essouffles »et de la même façon « Si l’amour dont tu as besoin pour vivre (Av) est inférieur à l’amour dont tu as besoin pour te perpétuer (Ap), tu étouffes. » d’où il ressort que la différence E c’est-à-dire « l’épuisement par essoufflement ou étouffement des forces du sujet » ait la même valeur que la différence « de l’insuffisance respiratoire et l’axiome de l’insuffisance amoureuse », soit « tu ». Vous avez suivi ? Appliqué au syndrome respiratoire aigu sévère, il a récemment été démontré, expérimentalement (équipe de Marseille) et de façon plus empirique (équipe de Mar a Lago) que la conjonction des deux syndromes en fait quadruplait la réponse sous forme d’une équation {tu + rlu (tu + tu) + cha + po+ po1( tu)} en tenant compte des facteurs différentiels (rlu, cha, po, po1). On pourra suivre la démonstration dans l’illustration de « Peuplié ».
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