Le président impose le silence. Telle une tragédienne, Louise relève son voile. Un murmure parcourt l'assemblée. Les milliers d'yeux découvrent une femme au visage farouche. Le grand front d'intellectuelle, les lèvres aussi sèches qu'un claquement de fusil, les joues amaigries, le menton volontaire ne correspondent en rien aux traits de la pocharde qu'ils s'étaient figurée.