Le baiser que Bruce et moi avons échangé imprègne encore chacun de mes sens : la chaleur de ses lèvres sur les miennes, son souffle, sa fougue, nos corps collés l’un à l’autre… Toutes ces sensations sont trop fortes et encore bien trop présentes dans ma mémoire pour s’effacer si vite.
Mais aussi délicieux soit-il, ce moment n’aurait jamais dû avoir lieu. Tant que je ne l’ai pas définitivement mis dans la case « Innocent », Bruce Willington ne m’est pas accessible. Il est un nom dans un dossier. Une personne pour qui je me dois de conserver l’esprit clair, neutre et objectif.