Les jours fraîchissent. Tante Élisabeth me fait porter un jupon de flanelle que je déteste. Il me donne l'ai d'une tour. Il paraît que je dois le porter parce que tu es mort de tuberculose. Je voudrais que les vêtements soient à la fois jolis et chauds.
j'ai écrit deux poèmes, hier. Le plus court s'intitule: « Vers pour une fleur de pelouse aux yeux bleus cueillie dans le vieux verger.» Le voici:
Douce petite fleur, ton humble visage
Se lève constamment vers le firmaman
Et c'est son reflet sans nuage
Que retient ton oeil bleu changeant.
Les reines des prés sont grandes et belles,
Le sont aussi les ancolie,
Mais comment te chanter, ma belle?
Mon talent ne va pas plus loin qu'ici.