"Anne d'Avonlea"
Livre vidéo.
Non sous-titré. Non traduit.
" [...] Mais si on a de grandes idées, il faut bien se servir de grands mots pour les exprimer, pas vrai? "
L'amour ne surgissait peut-être pas dans la vie des gens avec pompe et vacarme, tel un joyeux chevalier galopant sur son cheval ; c'était peut-être sous les traits d'un vieil ami qu'il arrivait par des chemins tranquilles ; il se révélait peut-être d'une façon pouvant paraître prosaïque, jusqu'à ce qu'une illumination soudaine en trahisse le rythme et la musique ; peut-être... peut-être... l'amour se développait-il naturellement à partir d'une belle amitié, comme une rose au coeur doré glissant de son cocon vert.
- Vous prenez les choses trop à cœur, soupira Marilla. Je crains que la vie ne vous réserve bien des déceptions.
- Oh, mais, Marilla, espérer des choses, c’est déjà la moitié du plaisir qu’elles vous procureront ! s’exclama Anne. On ne les obtient peut-être pas, mais rien ne nous empêche de prendre du plaisir à les attendre. Madame Lynde dit que celui qui n’attend rien est heureux, car il ne sera pas déçu. Mais moi, je crois que c’est bien pire de ne rien attendre que d’être déçu.
(Chapitre 13)
"En fin de compte" avait dit Anne à Marilla un jour, "je pense que les jours les plus beaux et les plus agréables ne sont pas ceux où il se produit un évènement splendide ou extraordinaire, mais ceux qui nous apportent de petites joies simples l'une à la suite de l'autre, comme des perles glissant d'une ficelle. "
Anne soupira.
" Eh bien, encore un espoir déçu qui s'envole. Ma vie est un vrai cimetière d'espoirs déçus. J'ai lu cette phrase quelque part, et ça me console de la répéter à chaque fois que je connais une nouvelle déception.
— Je ne vois pas en quoi ça peut vous consoler.
— Mais si, c'est tellement beau et romanesque, comme si j'étais l'héroïne d'un livre, vous comprenez ? J'adore tout ce qui est romanesque, et un cimetière rempli d'espoirs déçus est, à mon avis, la chose la plus romanesque qui soit.
Marilla, n'est-il pas merveilleux de penser que demain commence une journée dépourvue de bêtises ?
Je te fais confiance pour remédier à cela, dit Marilla, tu n'as pas ta pareille pour commettre des bêtises, Anne.
Oui, je ne le sais que trop bien, admit Anne tristement. Mais, Marilla, n'as-tu pas remarqué quelque chose d'encourageant ? Je ne fais jamais la même bêtise deux fois.
Je me demande où est l'avantage, puisque tu en inventes toujours de nouvelles.
Mais, oh, Marilla, ne comprends-tu pas ? Il doit bien y a voir une limite au nombre de bêtises qu'une personne peut inventer, et, quand j'aurai atteint cette limite, ce sera terminé. Tu ne peux pas savoir à quel point cela me réconforte.
Comme la plupart des personnes peu loquaces, [Matthew] appréciait les bavards, pourvu que ceux-ci fussent prêts à assumer toute la conversation, sans attendre de réplique en retour.
Il y a tellement d’Anne différentes en moi. Parfois, je me dis que c’est pour ça que je suis si pénible. Si j’étais une seule et unique Anne, ce serait vraiment beaucoup plus simple – mais aussi bien moins intéressant.
(Chapitre 20)
C’est formidable, non, de penser à tout ce qui reste à découvrir ? Ça me rend si heureuse d’être en vie – le monde est tellement intéressant ! Et il ne le serait pas autant si on savait déjà tout sur tout, non ? Il n’y aurait plus de place pour l’imagination, pas vrai ?
(Chapitre 2)
Je pense que les jours les plus beaux et les plus agréables ne sont pas ceux où il se produit un événement splendide ou extraordinaire, mais ceux qui nous apportent de petites joies simples l'une à la suite de l'autre, comme des perles glissant d'une ficelle.