Vous sentez bien que quelque part encore, dans un refuge d'herbes hautes et de roseaux, à proximité d'une mare aux serpents verts, subsiste un songe, une douceur ténue, frêle, à laquelle vous vous accrochez. Vous savez qu'une dernière route s'ouvre à vous, impasse pour d'autres yeux que le cœur, puisqu'elle traverse une école vide d'échos et accède à un portail arrière, rouillé, entrebâillé sur le souvenir... Au-delà, un couvent abandonné, n'offrant plus au pèlerin qu'une véranda décrépite où faire halte, s'asseoir et respirer partout dans l'air la sensation d'un immense gâchis...