[…]
Exil
Devant les portes bien fermées,
Sur un fleuve d'oubli, va la chanson ancienne.
Une lumière pense au loin
Comme à travers un ciel.
Tous dorment peut-être,
Tandis que solitaire il porte son destin.
Fatigue d'être vivant, d'être mort,
Avec du froid au lieu de sang,
Du froid qui sourit s'insinuant
Par les trottoirs éteints.
La nuit l'abandonne, l'aurore le rencontre,
Sur ses traces l'ombre obstinément.
//Traduction : Jacques Ancet