AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Luis Mizón (137)


Une cicatrice
traverse mon visage
elle remonte le coin de mes lèvres
une blessure
en forme de cri
et d'oiseau invisible
vole sur ma tempe droite
dort sur mes yeux
chante sur ma bouche
Commenter  J’apprécie          690
Luis Mizón
Comme les marins sur le pont de leurs navires écoutent le bleu
comme des vieux oncles retraités et secrets
écoutent l’allegro sostenuto des cigales
les oliviers m’ont appris
à écrire mes poèmes avec mes larmes
sur les pierres chaudes et plates de mon chemin
ils s’évaporent toujours avant d’être terminés
Commenter  J’apprécie          460
Luis Mizón
des petites choses modelées dans l’urgence de vivre

je ne suis que la maison de mes paroles

elles voyagent avec moi

sans demander ma permission

ni me dire où elles vont

mon vaisseau est un poème

je ne suis qu’un vers
Commenter  J’apprécie          421
Vends-moi ton chagrin
de ces grappes si tristes je ferai du vin
je prendrai même une poignée
de mûres sauvages pour donner
du goût à tout le reste
pendant que l’araignée verte
fait ses comptes
cachée derrière son boulier
j’achèterai tout ce que je vois de beau
et de triste en toi
la voile de ton rire
le silence de ta cave
la lumière qui tombe
en gros rayons de miel
sur l’escalier de pierre
qui descend vers nulle part
je ne discuterai pas le prix
il sera toujours à mes yeux
dérisoire
Commenter  J’apprécie          300
je respire la nudité de l’oubli
son odeur monte à mes narines

et

il

m’est

délectable
le linge danse à la fenêtre

l’armoire danse avec le vent
j’écrase sur le mur

le minuscule corps du délit

où se cache le temps
Commenter  J’apprécie          240

Caresse-moi de tes doigts
Toi qui récoltes les algues
Approche tes mains
Je veux respirer ton rêve
Commenter  J’apprécie          212
Luis Mizón
L’amour de la lumière…



L’amour de la lumière
nous rend transparents.

Homme et chardon amour et infortune.

Le cœur est une tache
sous les décombres de la voix rêvée.
Commenter  J’apprécie          170
Luis Mizón
Viens
à ta fragile forteresse
de papier et de brise
papillon de mer et de chemin.

Sel de lumière
ombre dorée
feu de poussière
pollen vivant.
Ceci est ta maison.
Commenter  J’apprécie          140
Luis Mizón
Fleur d'un jardin abandonné
poisson doré qui s'enfuit dans la rivière
ton regard
et ton sourire habitent
encore mon coeur fermé à double tour
Commenter  J’apprécie          120
Arbre


5

Midi éclate
la pierre ouvre ses racines.
Géométrie de la flamme
soulevant des dalles d’ombre
inquiétant la perspective
confondant tunnels et ponts
séchant le bois les battements du cœur
dénudant les tambours
du sexe et de la peau :

La ville du Sud vit menacée.


//Traduit de l’espagnol par Claude Couffon
Commenter  J’apprécie          110
14



Dans la lumière de nos conversations
certains mots arrivent en retard
ils le font exprès
ils m’attendent en cercle
loin d’ici
au bord des trous noirs de l’espace
que j’appelle
les étangs noirs de l’oubli
je marche par un chemin cerné de blancs poteaux
je suis seul en pleine campagne
j’écoute un ruisseau de pierres tatouées par les mystères
                                                                                            de la menthe
je respire les ronces
l’odeur cachée de la menthe et du pouliot
je suis de retour
mes mots sont comme des animaux vivants
ils me voient arriver
ils m’approchent
ils attendent mes caresses
ils veulent me consoler
comme moi je les console
Commenter  J’apprécie          90
Brise-lames
femme des eaux marines
je plonge mon bras
dans tes dentelles blanches
et je touche ton horizon de coton
dénudée
les mains sur la nuque
tu te moques du vent
et de ses caresses aveugles
mais le vent
comme la vague qui vient
te touche de sa langue verte
Commenter  J’apprécie          90
Le songe du figuier en flammes
Pour Anne-Lise Bénard
et Claude Couffon



                          I

6

Ultime frontière
où le vent se peigne.
Balcon avec des tresses.
Femme du port.
Je ramasse des plumes d’anges démuni.
Du fumier d’éclair.
Des livres d’occasion.
Jeu de lumière
dans le miroir si réduit de mon ongle.

Je ne sais de qui je m’éloigne
ni de qui je me rapproche.
Ame en feu
et yeux fermés.


/Traduit de l’espagnol par Claude Couffon
Commenter  J’apprécie          80
III
3
  
  
  
  
Les feuilles de l’eucalyptus
à peine calmées
te content à l’oreille
un rêve moribond
qui renaît dans sa tristesse fertile.

Traces murmurant solitaires.
Commenter  J’apprécie          60
III
1
  
  
  
  
Quel secret nous conte
la blancheur du mur
et hors de portée
dans le dernier dédain des coins de rues,
la ville ouverte et la mer inattendue ?

L’eau des terres irriguées
engendre des orages minuscules.

Un cheval barbu se cabre
sur deux pattes de poussière et d’ombre verte.

Yeux de faïence,
crins bleus,
flammes hérissées qui ne brûlent.

Un conte taché par l’oubli.
Un paysage titubant.
Un grenier de rumeurs.
Commenter  J’apprécie          60
Terre prochaine


23

Extrait 3

Il faut
éloigner de la main
la frêle toile d’araignée de tes pas
de tes cris et de tes gestes
pour retrouver une autre fois
la tentation du navigateur :
les câbles détachés
l’étoile qui déchire l’horizon
l’image de la rose des vents
ardent sur le parchemin des plages.


//Traduit de l’espagnol par Claude Couffon
Commenter  J’apprécie          60
Luis Mizón
Par la porte ouverte
entre l'odeur de midi
le linge sec danse dans le vent
à peine jaillies
tes paroles approchent sur la pointe des pieds
et m'embrassent
Commenter  J’apprécie          61
Combien le vent est discret
quand il le veut
il était là dans la forêt
et le voilà déjà parti
pour nous laisser écouter
ce qui chuchote en son absence
Commenter  J’apprécie          60
II
9
  
  
  
  
Les nuages ressemblaient à du raisin noir.
Grappes sur le front
d’une figure de proue.
Une treille
où grimpent les glycines.

Une Ford rouge cerise.
Mil neuf cent quarante-cinq.
Elle sortait lentement de l’éclipse.

Des visages de cuivre à la fenêtre.
Des flaques de pluie verte et un arc-en-ciel.
Le néon resplendissait.
Toute la tristesse était calomnie.
Commenter  J’apprécie          50
arbre immense de mon enfance
escalier en colimaçon
spirale de lumière
clouée entre ma voix
la galaxie
et la nuit tatouée
d'un soleil inconnu
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Luis Mizón (32)Voir plus

Quiz Voir plus

Quand les aliments portent des noms insolites ou pas...

Les cheveux d'ange se mangent-ils ?

Oui
Non

10 questions
214 lecteurs ont répondu
Thèmes : nourriture , fruits et légumes , fromages , manger , bizarreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}