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Citation de PASCALINE80


....C'est ainsi qu'elle partit examiner l'endroit où était apparu le vieil homme. Tapie dans l'ombre d'un arbre noueux, elle trouva une pierre nue, sombre, et en dessous, de l'herbe aplatie et une branche patinée par l'usure : une poignée. Elle souleva la trappe. Il y avait une corde avec des nœuds. Zhuli était mince et, malgré son encombrant manteau matelassé, elle parvint à descendre sans mal.
A certains égards, cette cachette était plus confortable que la pièce dépouillée qu'elle habitait avec ses parents. Elle se situait juste sous la surface du sol, comme si on avait enterré une grande boîte de bois robuste avec un boudoir à l'intérieur, comme un paradis pour Vieux Ouest. Il y avait un fauteuil rembourré assez grand pour accueillir six Zhuli, une lampe à huile importée et une caisse de pétrole lampant, des piles et des piles de livres et un tapis moelleux. Elle alluma la lampe et, après avoir refermé la trappe, elle avisa deux instruments de musique, un qin et un erhu, dont elle ne connaissait toutefois pas les noms à l'époque. Le qin était lourd et froid lorsqu'elle le posa sur ses cuisses, et sa rudesse avait quelque chose de grinçant. Au début, elle se contenta de rester assise avec l'objet, observant la pièce qui lui paraissait moderne et étrange par rapport à sa maison en brique crue. Les livres, qui tombaient en poussière, étaient issus d'un autre âge : ils venaient littéralement d'un autre continent, tandis que le lourd qin avait l'air vivant. Posé sur ses cuisses, il semblait inspirer, expirer, comme l'arrière-grand-père à qui il avait sans doute appartenu....
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