Dans certains cas, les personnes qui répondent par des signaux idéosensoriels semblent manifester des signaux sans rapport avec la question et qui peuvent faire dévier le processus thérapeutique. Nous croyons que ces types de réponses, qui apparaissent habituellement après que des signaux initiaux idéosensoriels aient été donnés, servent à protéger le patient dissocié vis-à-vis du matériel traumatique et de l'intervention thérapeutique [...].
Le thérapeute doit continuer à informer le patient sur la réelle possibilité d'une retraumatisation si trop de matériel est traité à un moment donné, des dangers de tirer trop tôt des conclusions non suffisamment fondés, et des bénéfices d'une exploration prudente et patiente des plus petits éléments de matériel traumatique, pour graduellement construire une expérience plus complexe qui génère naturellement sa propre signification.
... l'empathie avec les expériences de traumatisation des patients peut être exténuante : "On est tenté de se retirer, d'intellectualiser ou de ruminer de manière défensive sur la "réalité" des événements".
Une technique d'imagerie mentale fréquemment utilisée et souvent efficace [...] consiste à inviter le sujet à rencontrer un "conseiller" ou un "guide" intérieur. [...] qui fait tout de lui, de son passé, de son présent et de son avenir. On encourage le dialogue interne pour que le sujet puisse être assisté par son conseiller sur n'importe quel sujet d'inquiétude, y compris les moyens de résoudre les expériences du passé liés au trauma ou à l'agression.
Une autre technique consiste à faire créer des récipients symboliques pour contenir le matériel traumatique envahissant. Par exemple, Kluft [...] décrit la "technique de la serrure à temporisation", où le patient imagine une chambre forte dans laquelle sont placés les sentiments, les images et les pensées envahissantes. La chambre forte ou un autre solide conteneur peut être entreposé dans le bureau du thérapeute ou dans un autre lieu sûr.
Le travail thérapeutique vers l'intégration doit commencer dès la première séance et doit être un but délibéré du thérapeute tout au long de la thérapie.
Harry Stanton (1990), qui a beaucoup contribué à l'étude du renforcement du moi, recommande un processus qu'il appelle "déverser les ordures". Ceci implique que le patient s'imagine remplir d'eau un lavabo, déverser toutes es peurs, anxiétés et culpabilités du passé dans l'eau qui devient de plus en plus noire, puis retirer la bonde et regarder l'eau d'un noir d'encre disparaître dans le siphon.
Il est sage d'examiner les enfants de tous les patients qui ont des symptômes dissociatifs envahissants. Ils peuvent avoir besoin d'une intervention thérapeutique au sein de la famille ou dans un cadre individuel pour les aider vis-à-vis des conséquences émotionnelles inévitables du fait de vivre dans une famille où un parent à des symptômes.
Tout le savoir psychodynamique et hypnothérapique du monde ne peut remplacer l'attention du thérapeute en tant qu'être humain.
"Se connecter avec des états du moi" signifie leur parler même s'ils ne paraissent pas avoir été activés. Le patient peut être en transe formelle, mais ce n'est pas nécessaire. Apparemment, le thérapeute parle au patient présent ; cependant, à travers cette personne, il s'adresse aussi aux états du mi présumés présents.