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Critiques de Mahdi Boukhalfa (2)
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Pavillon Covid-19

Mahdi Boukhalfa livre son témoignage de son expérience douloureuse et riche à la fois avec la maladie du coronavirus et son hospitalisation tout en rendant hommage au personnel soignant algérien pour son dévouement et son professionnalisme malgré des conditions de travail difficiles. 135 pages relate les péripéties de l'auteur depuis la confirmation de sa contamination jusqu'à la délivrance de la guérison en passant par son séjour dans un hôpital de la ville de Blida. L'auteur revient sur ce «jour funeste» de l'été 2020 où il a appris qu'il devait être hospitalisé sur le champ, pour une maladie qui est en train de remettre en question «l'existence même et le devenir de l'humanité», et les conséquences de son infection sur les membres de sa famille qui ont dû être dépistés, recensés et confinés par mesure de prévention. Il décrit également son admission, le protocole de soin qui lui est administré et le quotidien des «covidés» en plus de revenir sur ses «camarades d'infortunes», du plus jeune de moins de trente ans au plus âgé à qui il raconte avec fierté l'histoire de sa ville et de sa grande famille, dont certains sont également atteints d'autres maladies chroniques. Depuis son départ de la maison pour la première hospitalisation de sa vie, Mahdi Boukhalfa fait de son sac de voyage noir son compagnon de route et se remémore avec lui tous les séjours passés ensemble dans différentes villes du monde, pour son travail de journaliste ou pour le plaisir de la découverte, avant de finir ensemble dans l'incertitude de l'hôpital. L'auteur partage également ses lectures des nuits passées à l'hôpital, proposant de suivre les voyages de «Léon l'Africain», les positions d'Albert Camus, de Mouloud Feraoun et de Frantz Fanon en faisant souvent des parallèles avec son quotidien de covidé. Entre deux lectures, Mahdi Boukhalfa replonge ses lecteurs dans le drame de la maladie à travers les pleurs et gémissements des patients, les lendemains incertains, la prise de conscience de son extrême inconsistance dans l'univers, et ce compagnon d'infortune de moins de trente ans qui s'effondre et abandonne son corps et ses poumons au virus. L'auteur partage également sa délivrance et l'émotion lors de l'annonce de la nouvelle de son rétablissement, la promesse de jours meilleurs et d'un retour à la vie.

Un court roman a' travers lequel l'auteur livre son témoignage de son expérience douloureuse et riche à la fois avec la maladie du coronavirus et son hospitalisation tout en rendant hommage au personnel soignant algérien pour son dévouement et son professionnalisme malgré des conditions de travail très difficiles .
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La cantera il etait une fois Bab el oued

Bab El Oued, un nom de quartier certes mais aussi et surtout un pan de l'Histoire du pays, histoire tourmentée ou paisible, dramatique ou joyeuse, un quartier d'Alger populaire plus que tous les autres, tous emblématiques. Il y a(vait) du Bronx, du Broadway et du Harlem.



Il ne faut surtout pas croire que Bab El Oued est né ou n'a existé qu'avec les pieds-noirs. Rien de plus faux même si des écrits outre-Méditerranée essaient de faire croire le contraire. Bab El Oued a toujours existé. C'est un quartier intemporel et, bien avant qu'il ne vienne à la vie avec la colonisation française, il y avait déjà des baraques, au début disparates, sommaires, abritant des immigrants, arrivés d'Europe, («renégats» corses, italiens, hollandais...), venus chercher l'aventure, l'argent et peut-être la gloire. A partir de 1830, les miséreux de toute la Méditerranée vont s'établir dans la petite plaine, en retrait de la porte de Bab El Oued, près de la carrière de Sidi Bennour (en espagnol, La Cantera), et former l'actuel quartier, futur ville européenne d'Alger. Le reste est une longue histoire qui dure encore avec sa parenthèse «pied-noir», parenthèse qui, en fait s'est limitée au centre du quartier, suivie après l'indépendance du pays par une toute autre histoire, celle vécue jusqu'ici et pour toujours, celle que raconte l'auteur, un enfant du quartier.



Bab El Oued est alors devenu une sorte de New York avec ses immigrants, venus de la grande et de la petite Algérie, de tous les coins du pays et de toutes les conditions sociales, «une population plurielle, féconde, riche, rebelle», toute l'âme de l'Algérie libérée ! Mais un «cocktail détonnant, une perpétuelle étincelle de colère», avec, on le devine, avec le temps qui passe, un «insoupçonnable glauque underground de violence urbaine en gestation», avec ses drames (dont une inondation, le 10 novembre 2001, un «déluge» ayant fait plus de 1.000 morts et beaucoup de disparus), et ses révoltes (dont celle du 5 Octobre 88 qui a vu, le 10 octobre, une fusillade ayant fait des dizaines de morts

Aujourd'hui, Bab El Oued n'est plus ce qu'il était, il y a à peine une vingtaine d'années, et on assiste à la «tombée en ruines dramatique d'un quartier hier emblématique». «Une plaie sociale ouverte. «Assaouar» (à savoir)» ?

Un récit ponctué de «coups de cœur» et de souvenirs de jeunesse... et beaucoup de nostalgie.

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