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Critiques de Maïra Muchnik (10)
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La mariée était en rouge

‘ le temps, à Kaltra, s'écoule doucement. Les gens s'y adonnent aux travaux qui ont toujours été les leurs. Ils s'adonnent aussi aux histoires passées qu'ils vivent et revivent continuellement comme si elles s'étaient produites la veille au soir'.

C'est dans un village montagneux situé dans le sud de l'Albanie que l'auteure plante le décor.

Inspirée de l'histoire de ses ancêtres, Anilda Ibrahimi conçoit un univers féminin et décrit son évolution au fil des générations.

Divisé en deux parties, ce livre a un style particulier qui possède à mes yeux son propre charme.

Pour la première partie de l'histoire, l'auteure a choisi de décrire à la troisième personne les événements qu' elle n' a pas connus, mais qui lui ont été racontés par ses proches.

Elle s'ouvre avec un mariage, celui de Saba. Elle n'a pas choisi son mari, on lui a imposé. Mariée à 15 ans pour solder une dette de sang, Saba doit s'adapter à la rudesse des traditions. C'est seulement après la naissance de son premier fils qu'elle tourne la page et gagne en confiance et en force.

Plusieurs personnages attachants font l'apparition et on apprend beaucoup sur les rites et les coutumes, sur le rôle de la femme, mais aussi sur la guerre qui éclate.

Changement de décor et de narrateur dans la deuxième partie du récit. C'est Dora, la petite- fille de Saba qui prend le relais et raconte son enfance et sa jeunesse. Plusieurs éléments laissent supposer que derrière ce personnage plus moderne, se cache l'auteure elle- même.

Nous sommes dans l'Albanie des années 70 et l'idéologie communiste s'est déjà enracinée dans le quotidien de la population. On apprend beaucoup sur le communisme qui avec sa folie déchire familles et couples…

Quant à la femme, elle commence à s'émanciper, mais…

Pas le temps de s'ennuyer avec cette grande fresque romanesque. L'humour teinté d'ironie donne une touche légère à toutes les histoires racontées.

C'est un livre instructif qui ne laissera personne indifférent.

Mariage forcé et renfermement dans les traditions au début ; mariage d'amour et ouverture vers le monde pour un avenir meilleur à la fin du roman - le message ne peut passer inaperçu :

‘ Où que l'on soit, il y a toujours une Kaltra ou un Paris bien- aimés, peu importe le nom. Notre maison se trouve là où nous voudrions tout embrasser dans une ultime étreinte.'

Pour tous les albanais partout dans le monde, pour tous les lecteurs qui veulent apprendre l'histoire de l'Albanie : N'hésitez pas ! C'est le livre idéal.







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La mariée était en rouge

Je suis partie en Albanie avec La mariée était en rouge. C'est un excellent roman qui malheureusement est passé plutôt inaperçu. C'est une grande fresque familiale du vingtième siecle dans un pays que l'on connait peu finalement.



Dans la première partie, on découvre Saba au début du XXe siècle dans une Albanie très rurale. Elle se retrouve mariée de force pour remplacer sa sœur morte en couches. C'est un pays très traditionnel, marqué par les croyances. Elle nous fait découvrir sa famille et les destins de chacun.



Puis la deuxième partie, c'est au tour de la petite fille de nous faire découvrir sa famille, les génération plus récentes. Même si le communisme est toujours présent le pays se modernise quelque peu.



L'écriture de l'auteur rend le roman encore plus passionnant, le récit est très bien documenté et l'on apprend énormément. Bref vous l'aurez compris, j'ai adoré et je vous recommande cette lecture.
Lien : http://missmolko1.blogspot.f..
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La mariée était en rouge

Kaltra, petit village Albanais en 1923. "Un deuxième soleil n'est jamais aussi chaud que le premier" disaient les gens du village pour ce mariage arrangé forçant la frêle Saba, 15 ans, à remplacer sa soeur morte en couches. La vie est dure, les villageois se font leur propre justice et les belle-mères font la loi.



Triste destin d'Esma, tellement amoureuse de son mari et pourtant répudiée à cause de ragots, ou de la simplette Atilca abusée et délaissée par sa mère, mais aussi émancipation des femmes grâce au communisme victorieux du fascisme allemand et qui leur permet pour la première fois d'avoir un travail, de l'argent, d'exister. C'est sans doute un des seuls point positif de ce communisme qui nous est raconté dans la deuxième partie par l'auteure, petite fille de Saba.



Anilda Ibrahimi écrit avec sérénité un très bel hommage à sa grand mère et aux femmes de son pays.

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La mariée était en rouge

Un roman sur les conditions de vie d'une génération de femmes dans un village d' Albanie, du début du XIXéme à aujourd'hui. Au début je me suis demandée où j'étais car le mariage forcé et les conditions de vie des femmes m'ont paru bien rétrograde. Mais c'était bien ça l'Albanie du XIXéme, des villages ancrés dans des traditions et des coutumes ...Et Saba n'y échappe pas , que ce soit par son mariage forcé ou par les vers déclamés sur la tombe de sa famille. A travers le destin de Saba et de ses enfants et petits-enfants ( sa petite-fille raconte l'histoire), on parcourt les changements qu'à connu ce petit pays devenu communiste après la seconde guerre. Diverses influences et religions régissent le pays (sauf sous le communisme)et ses trois millions d'habitants. Saba et sa famille subiront chaque période, que ce soit les morts pendant la guerre ou les interdictions et séparations sous le communisme intransigeant de Hoxha. C'est super intéressant car on connait peu ce pays et les histoires familiale des nombreuses sœurs et nièces de Saba sont édifiantes, choquantes et souvent assez tristes( je pense notamment à l'histoire de la tante Esma qui m'a serré le cœur).

Bref une histoire familiale, féminine à lire !
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La mariée était en rouge

Voici un dimanche où je fut drôlement bien accompagné... Toutes ces femmes d'Albanie m'ont tenues compagnie et j'ai beaucoup aimé lire leurs histoires... Nous suivons d'abord celle de Saba, au début du 20e siècle, mariée de force à l'homme de sa soeur, morte en couche. Une Albanie forte en croyances, en rites, en traditions. Et puis, après, celle d'Esma, folle amoureuse de son mari, mais répudiée à cause de médisances... Et il y a l'histoire aussi d'Altica, jeune fille blessée, délaissée... À travers ces histoires de femmes, c'est tout un siècle de l'Albanie qui nous est conté... Nous en apprenons beaucoup sur ce pays, dont on sait peu de choses au final... La plume est très fluide, touchante et drôle par moment. Un livre sur émancipation féminine, sur la résilience, sur l'espoir, sur l'amour et l'amitié... J'ai passé un très bon moment.
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La mariée était en rouge

L'Albanie vous connaissez ?!

Et bien figurez-vous que l'Albanie, ce n'est pas juste le pays des mafieux et des P... Parce qu'il faut bien reconnaître que quand on parle de ce pays, on y accole rarement d'autres mots que ceux-là ... Et c'est bien dommage !



"La mariée était en rouge" a été ce qu'on appelle une très jolie découverte, trouvée par hasard dans le cadre du Challenge ABC (en fouillant sur Babelio à la recherche d'un auteur avec I comme première lettre).



Saga familiale sur 4 générations, étalée sur le XXième siècle.



Refermé ce livre, je me dis que au final, mon plat pays ressemble presque au pays des Bisounours ! Nous sommes évidemment très loin de Martine à la mer !! C'est que ça rigole pas vraiment là-bas. En plus des guerres, du communisme, de la pauvreté, du climat, s'y ajoutent des traditions familiales et "sociales" assez tenaces ...

Mais ces gens ont une "philosophie" (une fatalité ?) de vie qui fait qu'ils ne sont pas si malheureux que ça (je pense surtout qu'ils n'avaient pas trop le choix et qu'ils se posaient beaucoup moins de questions que nous !)



Mais purée ... on a tout de même l'impression qu'ils ont un train de retard sur le reste du monde, et pas un omnibus ! Pour commencer, des traditions archaïques tenaces mais qui nous disent long sur cette société. Ensuite arrive la mode communiste. Là non plus c'est pas "Tata yoyo" tous les jours ! Et quand arrive enfin "la modernisation", tout est loin d'être gagné ! Difficile de s'adapter aux changements ...



Il y a bien d'autres choses à découvrir dans ce livre qui au final nous donneraient (presque) envie d'y aller ...



Bref, j'ai beaucoup aimé découvrir tout cela, avec en plus une très jolie plume.



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La mariée était en rouge

Décidément l'Albanie a des choses à raconter...

Je dois avouer que j'ai eu des doutes en lisant la quatrième de couverture.

J'avais lu il y a quelques mois 'Avril brisé' d' Ismail Kadaré qui parlait des coutumes et de la vendetta des gens du nord et je ne voulais pas tomber dans le même piège. Il me fallait autre chose, je voulais découvrir plus sur la façon dont l'auteure albanaise avait choisi de parler des coutumes, de l'histoire de l'Albanie.

"La mariée était en rouge", m'a offert l'occasion et j'ai plongé avec délice dans cette saga passionnante...

Tout se passe dans un village montagneux de l' Albanie.

Anilda Ibrahimi raconte l'histoire de ses ancêtres à travers le vécu de plusieurs personnages.

Ils sont nombreux, mais chacun a quelque chose à nous apprendre . C'est un livre très beau qui nous dévoile l'Albanie du roi Zog et aussi les longues années sous le régime du dictateur Hoxha, quand l'Albanie s'est totalement fermée au monde.

J'ai beaucoup aimé l'écriture fluide et poétique, délicate et plein d'humour.

Un livre que je conseille aux lecteurs qui aiment apprendre plus sur la culture de différents pays.

Il s'agit d'un premier roman, très remarqué à sa sortie en Italie. Anilda Ibrahimi a écrit ce livre en italien, un choix qui lui a servi beaucoup, car il a remporté plusieurs prix littéraires dont le prix national Corrado Alvaro.



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La mariée était en rouge

L'Albanie au XXième siècle. Saba toute jeune fille, est mariée de force à Omer pour remplacer son épouse morte trop tôt. C'est la vie d'une autre qu'elle va vivre, celle de cette sœur trop vite disparue. A travers elle, ses enfants et petits enfants, nous découvrons l'histoire de l'Albanie. Un pays où l'état fixe toutes les règles et où les traditions sont omniprésentes et inviolables.

Progressivement, de génération en génération, les femmes vont s'émanciper, le pays va se libérer du poids du communisme .

l'écriture est belle et ce livre nous apprend beaucoup sur la vie telle qu'elle pouvait être en Albanie au siècle dernier.
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La mariée était en rouge

"la mariée était en rouge "d'Anilda Ibrahimi (358p)

Books Editions



Bonjour les lecteurs...



Deux femmes, la grand-mère et sa petite fille, racontent l'histoire de leur famille.

Mais à travers leurs récits, leurs souvenirs, c'est l'histoire de l'Albanie qui est retracée sur quatre générations.

L'histoire vue par les femmes qui sont le lien entre les générations et qui maintiennent vaille que vaille l'unité familiale.



Saba, la grand-mère a connu l'Albanie d'avant...

Mariée de force, en rouge, selon la tradition, elle connaîtra la violence, les querelles de clan, l' arrivée du communisme et de ses inepties, ses brutalités. Mais elle parviendra à trouver sa place et à être une femme respectée , écoutée au sein de sa tribu.

Dora, sa petite-fille, vit à l'époque actuelle.

Elle raconte la fin de la dictature d'Hoxha, du communismes et enfin, l'ouverture du pays à l'Occident et le chaos qui s'en suivit.

Sa vie est différente de celle de son aieule mais certains préjugés et traditions ont la vie dure.

Il n'est pas facile de faire fi du passé.

Elle choisira comme bon nombre des jeunes de sa génération, de partir vivre à l'étranger. De fuir le régime et de goûter à la liberté.



Ce récit ne se présente pas comme une narration continue mais comme un ensemble de petites histoires racontées par les deux femmes au gré de leurs souvenirs.



l'auteure s'est inspirée de l'histoire de sa famille pour écrire ce premier roman. elle-même a quitté le pays et vit actuellement en Italie.



Lecture agréable et qui nous en apprend un peu plus sur ce pays encore bien ancré dans ses traditions ancestrales.



Dommage que ce livre n'ait pas été mis plus en valeur .
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La mariée était en rouge

condition féminine

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