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Critiques de Malik Soarès (5)
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Il y a ce que je suis

Dans ce cours témoignage sur l'enfance abandonnée, Maria Poblete, journaliste et écrivaine, prête sa plume à Malik Soares, musicien-compositeur, qui a connu cette situation. Il y raconte son placement en foyer tout bébé, puis en famille d'accueil. Plus tard, il évoque le questionnement sur son passé resté sans réponse, ses difficultés d'intégration et son isolement. Malik pointe également du doigt les problèmes administratifs et notamment les rapports des enfants avec l'Aide Sociale à l'Enfance, pour laquelle, ils ne sont, d'après lui, qu'un numéro. Si à force de ténacité, il est parvenu à accomplir son rêve d'artiste, il met un point d'honneur à mettre son talent à l'écoute des enfants qui comme lui, n'ont pas eu la chance de naître dans une famille aimante.



Je ne me permettrai pas de porter un jugement sur cette histoire très personnelle. J'ai eu beaucoup d'empathie pour l'enfant abandonné. J'ai juste eu l'impression que, bien que Malik s'en défende, l'amertume et la rancœur persistent dans son cœur. Ne plus avoir de lien ni avec son frère, ni avec sa mère adoptive me laisse supposer que le passé n'est pas totalement assimilé.

"Le passé doit rester où il se trouve, dans ta mémoire ; en vouloir à ses parents ne sert à rien, leur en vouloir, c'est se faire du mal à soi." Hamid Ben Mahi (chorégraphe)
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Il y a ce que je suis

Autobiographique, Il y a ce que je suis, écrit avec l’aide de la journaliste Maria Poblete, est le témoignage fort d’un « ancien » enfant de l’Aide sociale à l’enfance. Aujourd’hui adulte, musicien accomplit, Malik Soarès livre avec Il y a ce que je suis son histoire intime et personnelle mais à la portée plus large et universelle que sa simple personne.



Son parcours est celui de nombreux autres enfants de l’Aide sociale à l’enfance. Deux parents défaillants, absents, un placement en famille d’accueil, une enfance et une adolescence marquées par la différence avec la vie des autres, une difficulté à trouver sa place, un manque criant d’affection, d’amour et une scolarité tortueuse, due à cette vie qui malmène.



Malik raconte, reconstitue et rassemble les souvenirs de son passé avec une grande honnêteté et intensité. J’ai été très touchée par ses mots, son cheminement car son histoire me parle à travers les élèves que j’ai pu avoir et qui ont grandi aussi avec l’Aide sociale à l’enfance. On retrouve en eux beaucoup de Malik. Un texte nécessaire, à faire découvrir aux ados pour les sensibiliser à ce que c’est que de grandir sans ses parents.
Lien : https://www.lirado.fr/il-y-a..
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Il y a ce que je suis

On ne peut être que touché·e par le témoignage de Malik Soarès qui prend enfin le droit de livrer son ressenti d'enfant de l'ASE (l'Aide Sociale à l'Enfance, anciennement DDASS), lui qui a si peu été écouté (et compris) pendant toutes ces années. Le ton est sobre mais sincère, et l'on devine toute l'émotion derrière la pudeur.



On a tous des photos d'enfance qui "alimentent le souvenir et cimentent les débuts de l'existence". La vie de Malik est "sans ancrage. Sans racine". Il a grandi "déplacé, bousculé, sans attaches, sans maison, sans l'amour d'une maman ou d'un papa". Bien sûr il y a eu Josette et Dédé, auprès de qui son petit frère Yoyo et lui ont connu "une enfance joyeuse, dans un environnement idéal". Josette était un modèle de dévouement et de patience, mais dans une famille d'accueil, la relation maternelle est toujours marquée d'une certaine distance, d'autant que la mère biologique de Malik fait de régulières réapparitions. Et puis il y a les visites de l'assistante sociale, qui viennent rappeler qu'on n'est pas dans une famille ordinaire malgré les apparences. Celle-ci "ne s'intéresse pas vraiment à moi", Malik n'est qu'un enfant parmi une longue tournée d'autres à voir.



Cela revient souvent dans ses propos, ce sentiment de ne pas être écouté: les enfants placés, "on ne leur demande pas leur avis, leur ressenti ni leur parole". Quand son père demande à le rencontrer à l'âge de 5 ans, le petit Malik refuse de voir "cet homme qui se dit mon père, qui arrive de nulle part et qui s'impose à moi". Sa mère cherchera aussi maintes fois à croiser son chemin ("Elle me hante"), mais il s'évertuera toujours à l'esquiver, n'ayant pas la force de l'affronter ("de la mettre face à son acte d'abandon"). Elle a de toute façon perdu l'autorité parentale (mais continuera à engendrer des enfants, qu'on lui retirera aussi...).



Quand Dédé s'en va et que Patrick lui succède auprès de Josette ("Les gens entraient dans ma vie, faisaient un tour, passaient puis disparaissaient"), Malik subit la violence des coups de pieds et des gifles. Si l'ASE avait reconsidéré le statut de famille d'accueil au moment de la séparation du couple, le jeune garçon n'aurait pas vécu une telle situation (clairement "l'Etat s'est révélé défaillant"). De même les actes de violence de la maîtresse de CE1 et du moniteur de colonie sont inadmissibles. Est-ce parce qu'il est en famille d'accueil, et donc vulnérable, que certains se sentent autorisés à l'agresser? Malik connaîtra également de nombreuses insultes racistes ("sale bougnoule!") tout au long de sa vie. Sans parler du désastre de son orientation scolaire: personne ne cherche à comprendre pourquoi cet enfant intelligent fait l'imbécile en classe.



C'est donc beaucoup de colère et de sentiment d'injustice qui se mêlent au côté poignant du récit. Heureusement il y a la musique: "La guitare est mon exutoire". Un premier concert dans un bar à l'âge de 16 ans confirme à Malik qu'il sera musicien professionnel alors qu'on l'a toujours dirigé dans des voies technologiques (où il s'ennuyait). Dès la majorité atteinte, il s'émancipe de l'Aide sociale et intègre une formation des métiers du son et de la lumière grâce à ses petits boulots en usine. Sa condition est toujours précaire mais il est "enfin libre" d'être et de faire ce qui lui plaît. Même si beaucoup de questions restent en suspens, désormais les amis du spectacle sont pour lui "ce qui ressemble le plus à une famille".
Lien : https://www.takalirsa.fr/il-..
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Il y a ce que je suis



Il y a ce que je suis.

Malik SOARES/Maria POBLETE



Malik n’a que quelques mois lorsque ses parents sont déchus de leurs droits et lui placé en foyer avant d’être accueilli dans une famille.

Une vraie famille avec un papa, une maman et 2 grandes soeurs. Puis plus tard son demi-frère.

Malik grandi dans cette famille jusqu’au divorce des parents puis au remariage de la maman.

Il se rêve musicien mais se retrouve le plus souvent dans des stages professionnels difficiles physiquement et d’accès, lui faisant faire beaucoup de kilomètres à pieds.

Et puis un jour une rencontre va l’amener à la musique, son rêve depuis toujours.

Malik retrace avec transparence et humilité le parcours d’un enfant placé avec les incohérences et les difficultés que cela implique.

Le sentiment de ne pas être légitime, d’être rejeté par ses parents et de devoir se construire un avenir malgré tout.

Il raconte aussi la chance qu’il a eu d’être accueilli dans une famille qui l’a parfaitement intégré et une mère d’accueil qui montait en première ligne pour le défendre.

Un beau témoignage sur l’idée de ne pas perdre de vue ses rêves puisque Malik est aujourd’hui musicien, auteur et compositeur.









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Il y a ce que je suis

Ce récit est une autobiographie.



Monsieur Soarès raconte son enfance et son adolescence à travers les foyers et les familles d'accueil qui l'ont hébergé.



Le texte est court mais pourtant il se dégage une véritable force de vie.



C'est un texte inspirant à faire lire à partir de 15 ans.



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