Un grand merci à Babelio et aux éditions L'Harmattan.
Tom, l'époux de Mary est amené à voyager régulièrement pour son travail. Il est engagé dans une compagnie pétrolière et se retrouve souvent dans des pays qui présentent quelques risques. Un matin, il part pour un nouveau voyage en Syrie mais très vite, la nouvelle mauvaise arrive, Tom vient d'être pris en otage.
Lorsque j'ai vu ce livre dans la masse critique, la couverture m'a instantanément attirée. J'ai survolé les autres titres mais celui-là avait un petit quelque chose en plus. Je n'ai donc choisi que "A l'aube de ton retour" et découvert avec grand plaisir que j'avais été désignée pour le lire. Cependant, je dois avouer que les premiers moments de lecture ont été difficiles. Je me retrouvais parfois noyée sous des descriptions qui me semblaient de trop. Avec cette impression qu'il fallait à tout prix remplir les pages. Pour être honnête avec vous, il m'a bien fallu une centaine de pages, soit presque la moitié du livre, pour rentrer véritablement dans l'histoire.
Puis à un moment, un déclic ! Rien n'avait vraiment changé mais je me suis retrouvée dans le personnage de Mary. C'est une femme qui oscille entre force et faiblesse. Ce qui lui arrive est un drame mais elle garde tout de même la tête haute, même si parfois elle semble plonger dans un puits sans fond.
Là où Manon Tomzig a fait fort, c'est que derrière cette histoire de prise d'otage, elle arrive à créer une autre histoire, un autre questionnement. Tom est-il la personne qu'il prétend être ? Ses voyages aussi réguliers à l'étranger sont-ils véritablement justifiés par son travail ? Toute une réflexion, également source d'angoisse, vient enrichir le roman.
Même si j'ai ressenti une difficulté à entrer dans ce roman, à aucun moment je n'ai eu envie de faire demi-tour. C'est étrange, je voyais bien que je n'étais pas emballée mais je devinais le plaisir littéraire qui allait arriver. Une sorte de fil qui me tenait et me disait de tenir bon.
Un roman fluide, quelques rebondissements mais toujours avec cette impression de vérité. Et surtout, cela apporte une nouvelle vision sur quelque chose auquel on ne pense pas toujours, ce que peut ressentir les proches de ceux victimes de prises d'otage. L'angoisse, l'attente et cette horrible sensation que l'on ne sait rien et surtout que l'on ne veut rien nous dire. Finalement une lecture plaisir, avec des personnages enrichis, vrais et sensibles qui donnent du corps à toute cette histoire.
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C'est toujours assez difficile d'adorer un livre reçu grâce à la Masse Critique. Cela remet en cause la partialité. Pourtant, c'est vraiment le cas, même si je remercie toute l'équipe de Babélio et des éditeurs pour cette belle initiative.
Déjà, la quatrième de couverture m'avait fortement attiré : une femme apprend un matin à la radio que son mari, parti en déplacement professionnel, a été pris en otage en Irak, une histoire qui paraissait à la fois originale et ancrée dans notre temps.
Le livre tient toutes ses promesses. On ne suit absolument pas Tom et sa captivité mais bien, Mary, sa femme, un peu à la manière d'une intrigue policière. Le livre relate tant ses états d 'âmes (continuer à aller travailler, avoir des amis, une famille ....) que l'avancement de la prise d'otage (les "fausses" libérations, les relations avec les autorités gouvernementales...).
Le ton est moderne. Les mots pour décrire l'attente, la séparation et le questionnement sonnent vraiment justes sans longueurs pour autant.
J'ai dévoré le livre, je recommande vivement.
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