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Citation de Aquilon62


D’une fourmilière italienne à l’autre, les fourmis allaient et venaient par tous les chemins. Elles avançaient en files ondulantes. Quand leurs caravanes se croisaient, elles s’arrêtaient pour se saluer et parlementer, puis continuaient leur route avec leurs chargements multicolores. Pour Dieu – et pour moi aussi qui revois aujourd’hui cet empressement à une distance qui égalise les orgueils –, les étendards semblaient des brins d’herbe et les seigneurs armés des insectes brillant au soleil d’hiver. Fourmillants, ils montaient et descendaient les collines, pénétraient dans des défilés, passaient à gué des rivières. Était-ce ici une feuille verte ou un dais ? Et là, une ville aux nombreuses tours ou une pierre tombée dans l’herbe ? Ils allaient et venaient, charriant des choses resplendissantes, mais on voyait qu’ils le faisaient sans plaisir, pour obéir à des ordres, à des coutumes, à des vanités. Une de ces fourmilières s’appelait Bologne et abritait une fourmi spéciale appelée Empereur.
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