Tous les meubles sont installés dans ce grand appartement aux poutres apparentes et aux grandes fenêtres ouvertes sur la ville. Les cartons sont entassés dans un coin du salon, attendant d'être vidés. Elle erre d'une pièce à l'autre.
Sur l'esplanade s'entassent les fumeurs en mal de nicotine. Des étudiants vantent les mérites à donner de l'argent à l'Unicef. Il file son chemin.
La lumière éblouissante et le soleil piquant lui paraissent encore plus flagrants maintenant qu'il est, lui aussi, accoudé au-dessus du pont. Tout à l'heure, en sortant de l'hôtel, il s'est déjà fait la remarque. Comment prendre des photos souvenirs ? Peu importe, s'est-il dit, il déambulerait dans les rues de Lyon.
On dirait Bobigny, cette ville qu'il tente d'oublier quand il est avec ses amis dans le Quartier Latin. Tout l'agace : ce voile, ces rides, ces casquettes, ces paraboles.