OÙ NOUS ALLONS
Où nous allons, le temps rêve d’exister
de naître et de mourir
sans fin, en tumulte, avec les vagues et les vents.
Libérés des formes, nos gestes nous suivent :
il faut se serrer encore pour leur faire place
sur l’arête d’ombre où nous oscillons
entre deux grappes de vertige.
Où nous allons, la nuit sans rives s’effiloche
sa neige noire par d’anciennes lèvres se glisse jusqu’au muscle effacé
qui continue de battre
et de se souvenir
dans ce qui fut sa cage.