Déjà, je ne me considérais pas comme les autres adolescentes. Ces dernières, plutôt fleur bleue, rêvaient d’une danse blottie tout contre un amoureux, d’un long baiser envoûtant échangé dans l’intimité d’un sous-sol aux lumières tamisées. Je considérais quant à moi les garçons d’un œil différent. Mes rêveries étaient d’un autre ordre ; des fantasmes étranges m’habitaient dans lesquels je souhaitais voir les garçons à mes pieds. Dans mon imagination débridée, je jouais les redoutables dictatrices et je leur imposais mes quatre volontés par de furieux claquements de fouet.