On voit bien que par "non-lieu" nous désignons des réalités complémentaires mais distinctes des espaces constitués en rapport avec certaines fins (transports, transit, commerce, loisir), et le rapport que des individus entretiennent avec ces espaces.
Si les deux rapports se recouvrent assez largement, et, en tout cas, officiellement (les individus voyagent, achètent, se reposent), ils ne se confondent pas pour autant car les non-lieux médiatisent tout un ensemble de rapports à soi et aux autres qui ne tiennent qu'indirectement à leurs fins : comme les lieux anthropologiques créent du social organique, les non-lieux créent de la contractualité solitaire.
Comment imaginer l'analyse durkhmeinienne d'une salle d'attente de Roissy ?
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