Dans notre société du spectacle (Debord, 1996), les forces du marché mettent tout en œuvre pour orienter l'individu vers de faux besoins, en faisant miroir les illusions de la consommation outrancière.
Nous sommes devenus obsédés par la sécurité et l'hygiénisme : et nous rêvons au risque zéro, comme un absolu qui pourrait définitivement nous tranquilliser. Nous avons peur de tant de choses, nous avons tant d'épouvantails qui gesticulent ; pourtant, nous allons nous promener dans des jungles naturelles et urbaines avec des écouteurs sur les oreilles.
Ralph Waldo Emerson pensait qu'il y avait quelque chose de malsain dans la coupure de l'homme et de la Nature. Il ramenais le fait d'éprouver ce sentiment puissant d'être vivant au contact de la nature à un concept d'euphorie vitale que les enfants posséderaient naturellement.
J'ai toujours préféré cette heure, entre chien et loup, quand vos antennes s'allongent loin de votre corps pour caresser le monde.
La modernité, ayant mis l'individu au centre de la société, veut dire que le changement ne viendra que de la base : l'individu. Le regard bienveillant que l'on portera sur la Nature et nos semblables pourrait être à la base d'un changement de paradigme mondial et ne pourra venir que de l'individu qui se changera lui-même.
Ce que je tiens mentalement pour la réalité du monde n'est qu'un simple description du monde dont on m'a gavé dès ma naissance.
C'est moins l'invention d'un futur qui sauve le présent qu'une préservation du futur par l'action responsable du présent.
L'expérience, ce n'est pas ce qui arrive à quelqu'un, c'est ce que quelqu'un fait avec ce qui lui arrive.
L'art de voir est la seul vérité.