L’île d’Om est dessinée en noir et blanc, en lavis plein de fines nuances et traits fins, un style réaliste dans un univers fantastique, avec une forte présence de l’architecture et des éléments. C’est une histoire de passeurs, ils viennent chercher ceux qui vont mourir pour les aider à se rendre sur l’île d’Om. C’est un récit à la manière de Jean Ray et cela fait aussi un peu penser aux premières œuvres d’Enki Bilal. Pour ceux qui ont aimé La croisière des oubliés et Le vaisseau de pierre, on y retrouve cette ambiance. C’est sombre, mais l’humour n’est jamais loin, un peu décalé, la naïveté du personnage principal et l’inexpérience du passeur transforment l’horreur en une comédie douce et légère.
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Amateur d'encre noire, de livres et de vieilles maison en pierre au bord de la mer, ou bien encore de limbes, vous apprécierez l'humour caustique de l'auteur et vous découvrirez un métier qui n'a pas d'âge : "faucheur" ! Ce récit, construit, où le suspens est entretenu pourrait se dérouler au XVIIIème siècle mais il est en fait intemporel. On y sens l'influence de Schuitten et un talent certain.
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L'île d'Om raconte une expérience de mort imminente. Pour avoir pu discuter avec Marc Jondot au cours d'une séance de dédicace, il m'a raconté que l'histoire est en fait basée sur La République de Platon, avec la résurrection d'Er le Phamphylien.
Les dessins en noir et blanc permettent de bien rendre l'ambiance autour de ce phénomène inexplicable mais pourtant relaté depuis l'antiquité.
La maison dans laquelle réside le personnage principal est située au bord de la mer. L'éclairage à la bougie laisse supposer une histoire du XIXème siècle... En tout cas dans ma représentation de cette époque.
Un belle découverte que je recommande.
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