Marc Oraison

Le titre est trompeur : il ne s'agit pas pour l'auteur de se demander ce qu'il y a après la mort (les flammes, les anges ??), mais d'expliquer que la mort ce n'est pas grave, que c'est normal et même indispensable. Nous allons mourir certes, mais en quoi cela doit-il sonner pour nous comme un problème ?

Qu'un prêtre aie l'idée de parler de sexualité a quelque chose d'incongru. Pas seulement pour les incroyants pour qui le vœu de chasteté devrait constituer une affirmation d'incompétence en la matière. Car en 1965, s'il fut délivré son imprimatur à cet essais sexologico-théologique, Marc Oraison avait déjà essuyé les foudres du Saint Office qui avait mit sa thèse de médecine à l'Index.

Marc Oraison était prêtre et médecin. Sa formation médicale lui faisait accorder le plus grand sérieux à la connaissance scientifique aussi se devait-il d'examiner la question de la vie sexuelle à la lumière de la science et du christianisme qu'il professe.

La sexualité était au centre de ses interrogations de religieux. Il avait parlé de l'homosexualité d'une manière jugées trop audacieuse par Rome. Ses interventions auprès des séminaires pour aider à l'évaluation des vocations des séminaristes furent attaquées par Rome qui y voyait une menace qui dissuadait les vocations. Ce serait probablement trop dire que s'il avait été écouté en son temps, les réflexions de Marc Oraison auraient épargné bien des victimes de prêtres pédophiles s'il avait été suivit. Toujours est-il qu'il avait déjà identifié le problème et qu'il ne fut pas écouté.

A la lumière des scandales qui secouent l’Église catholique, l'intérêt de ce livre réside dans l'éclairage qu'il apporte à une approche historique de la mentalité catholique. Il apporte une nuance précieuse aux caricatures qui ont généralement cours chez les non croyants (dont je suis) lorsqu'ils se représentent le monde catholique et les phénomènes religieux en général.

On ne se laissera pas convaincre par un forme de scientisme vaguement theilardien que la théologie semble avoir investi comme un planche de salut (les progrès de la science « constituent plus profondément une promotion de ce que Dieu lui-même attend des hommes explicitement : la spiritualisation du cosmos » p. 11). Pour Marc Oraison, la psychanalyse est une science ; de nos jours, même les psychanalystes les plus endurcis comme Elisabeth Roudinesco, ont renoncé au statut scientifique de leur activité. Pour donner un exemple qui résume cette tentation scientiste du discours théologique je recopie le paragraphe qui achève ce livre :

« Dans les temps anciens, la foudre était connue comme divine, et l'épilepsie comme la présence d'un « esprit malin ». La science a progressivement clarifié les choses et dissipé les confusions. De même, la sexualité et ses satisfactions ont été concurremment divinisées ou diabolisées. La science moderne permettra-t-elle enfin de la situer à sa vraie place : en relation avec le mystère de Dieu Vivant qui lui est tout à fait transcendant ? »

C’est un excellent auteur avec son livre La Mort et puis après avec du chagrin puisqu’il me fait remémorer les parents perdu à l’enfance et adultaire ce livre nous fait assimiler et rétablis moralement le décès comme ceux qui nous sont très cher et nous remet au circonstance qui nous endurent.

On s’y retrouve dans cette mystérieuse vie.