La nuit s’est battue toute la nuit contre la nuit.
Au lever du jour, la terre avait le visage
de ses transes nocturnes. Il lui a fallu tuer
tant de fantômes qu’elle s’étonna de la joie
sereine de l’aube. Tout prenait forme,
couleur, goût, odeur de bonheur, d’amour,
de jour. Une respiration nouvelle
s’emparait d’elle, une aspiration
à être.