La supplique du Notre Père sur « notre pain quotidien » ou la formulation sur la nécessité de gagner son pain ou celle de ne pas se retrouver sans salaire ni pain, synonyme de chômage, témoignent encore aujourd’hui de l’importance primordiale que cet aliment a pu revêtir pour l’existence humaine dans le passé.
Encore au début du XXe siècle, aux côtés de la pomme de terre, le pain conservait une importance très élevée, bien que décroissante, dans la nourriture de la masse de la population. Avant la Première Guerre mondiale, un ménage de cinq personnes aux revenus situés entre des niveaux faibles et moyens dépensait environ 12 % de son budget total en pain, et la variation de son prix d’un centime (Pfennig) par livre augmentait ou réduisait ce budget d’1 %.