Femme-miroir
et fille-marée
Grand voilier noir
Chimère d’été
Je t’ai vue courir sans prendre garde
Dans la plaine de mes yeux
tranquilles et morts
Tes vingt ans devant toi
Comme la première peine
Le silence autour de toi
Comme une absence hautaine
Tu étais fiévreuse et tu n’avais
pas d’ombre
Tu ne laissais de traces
derrière ta fuite incendiée
Que le chemin brûlé
Où le soleil vacille
et mes regards s’épuisent