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Critiques de Marcel Priollet (117)
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Inspecteur Pessart, tome 6 : Un crime bizarre

J’avais cette nouvelle policière dans ma PAL depuis quelque temps, avec d’autres récits fasciculaires, lorsqu’il me prit l’envie de me changer les idées avec cette courte histoire.

Plutôt que d’en faire une longue critique, je me bornerai de renvoyer mes ami(e)s babéliotes à l’excellent billet de KiriHara sur ce livre. J’ajouterai que fort heureusement, je n’ai lu son billet qu’après avoir achevé cette brève lecture, car dans le cas contraire je n’aurais sans doute pas choisi ce « chef d’œuvre « pour ma lecture du soir.

Mais je terminerai néanmoins par un point positif ce court billet: je me suis bien amusé à lire ce…crime bizarre :).
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Claude Prince, détective radiesthésiste, tome 1..

Ce livre était depuis quelques temps déjà dans ma PAL. J’avais envie d’une lecture courte, c’était donc le moment. Si je connaissais déjà la plume de Marcel Priollet, auteur prolifique, en revanche, je ne connaissais pas Claude Prince, détective radiesthésiste. Je le dirai franchement : l’intérêt de ce récit n’est pas dans cette particularité, il ne se sert quasiment pas de son don, en revanche, on peut se servir de lui, et ce n’est quasiment pas une autre histoire.

Nous sommes en effet plongés au beau milieu d’une affaire délicate : madame d’Orsen pense que son mari n’est pas son mari. Elle le pense, du moins, depuis des années, que cet homme, qu’on lui a rendu fort diminué après la première guerre mondiale, n’est pas l’homme qu’elle a aimé et épousé. Cet homme, amnésique, souffrant de multiples séquelles, s’oppose fortement à l’union de sa fille unique, dont il ne parvient pas à se souvenir, avec l’homme qu’elle aime. Claude Prince doit donc enquêter, prouver ou non l’identité de Christian d’Orsen.

Alors oui, le récit est court, c’est une des contraintes du genre, mais j’ai trouvé cette thématique très intéressante. L’on oublie parfois, quand on parle de la première guerre mondiale, ceux qui sont revenus, mais dans quel état, cumulant tant de séquelles, que ce soient physiques ou psychologiques que le retour à la vie d’avant est quasiment impossible. De même j’ai aimé la construction de l’intrigue, qui nous amène de rebondissement en rebondissement, jusqu’à un dénouement que je n’avais pas vu venir.
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Old Jeep et Marcassin, tome 1 : Le crime es..

J'ai déjà lu et apprécié des enquêtes signées Marcel Priollet. Aujourd'hui, je découvre une nouvelle série, mettant en scène un duo d'enquêteurs, Gordon Periwinkle et le commissaire Marcassin. Ils se sont connus à la Libération, et ont noué une amitié durable.

Pour l'instant, les voici réunis à Liverpool, pour un congrès. Quelle que soit l'époque, vous pouvez être sûr d'une chose : rien n'est plus ennuyeux qu'un congrès ! Seulement, nous sommes en Angleterre, en Angleterre, il y a des lords, et "excentrique" est l'adjectif qui est le plus souvent accolé au titre de "lord". Celui-ci décide d'engager un pari. L'enjeu ? Le gagnant sera celui qui résoudra la prochaine énigme qui surgira dans les trois jours. Et s'il y a bien de l'argent en jeu, c'est uniquement pour une oeuvre de charité. Seulement, les délinquants en tout genre savent lire la presse, et aucun d'entre eux n'est pressé de commettre un délit. Dame ! Ce n'est pas vraiment le moment non ? Non. Cependant, Old Jeep avertit Marcassin qu'un crime aura lieu le lendemain, quelques heures avant la fin du délais. Il lui en donne même tous les détails ! Mais comment est-ce possible ? Old Jeep serait-il prêt à devenir un criminel simplement pour un pari ?

Vous vous doutez bien, même si le récit est court, contraintes du genre oblige, que rien n'est aussi simple. Cependant, Marcassin, policier français grand fumeur devant l'éternel, gardera un calme presque britannique devant les faits qu'il découvrira. C'est Old Jeep qui se montrera presque nerveux face à la tranquillité de son ami et rival de quelques jours français. Old Jeep était en effet sûr... oui, qu'un crime serait commis. Mais il était sûr d'épater son ami, et là... c'est un peu raté.

Oui, le crime a bien eu lieu : une vieille femme isolée, pauvre au point que son neveu, par charité, l'aidait un peu, a été retrouvée morte, son corps ayant été déplacée. Si arme du crime il y a bien - forcément, il y a eu crime - les suspects ne se pressent pas au portillon.

Ecrit ainsi, mon avis paraît sans doute tortueux, parce que je ne tiens pas à révéler le postulat sur lequel est basé le début de l'enquête. Je peux simplement dire que ce duo d'enquêteurs est bien sympathique. A retrouver bientôt pour d'autres enquêtes.
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Claude Prince, détective radiesthésiste, tome 1..

« Le fakir Bankar a disparu ! » est un texte initialement paru dans les années 1940 dans la collection (difficile à dater) « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes, sous la forme d’un fascicule de 32 pages contenant un récit de 7500 mots environ.



L’auteur, Marcelle-Renée Noll, n’est autre que Marcel Priollet, l’un des principaux piliers de la littérature populaire fasciculaire entre 1910 et la moitié des années 1950 qui, sous ce pseudonyme ou d’autres (René Valbreuse, Henry de Trémières, R.M. de Nizerolles...) alimenta de nombreuses collections sentimentales, policières, aventures ou fantastique.



On doit à l’auteur deux séries policières : « Old Jeep et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs » au milieu des années 1940 pour les éditions Tallandier.



Mais Marcel Priollet usa également d’autres personnages récurrents, mais mélangeant leurs aventures au sein d’une collection plus générique, comme ce fut le cas dans la collection « Les Grands Détectives » où il écrivit la plupart des 90 et quelques titres qu’elle contient dans lesquels il utilisa régulièrement les personnages de l’inspecteur Pessart, l’inspecteur Bob Rex, le détective Renard, mais, surtout, le détective radiesthésiste Claude Prince.



Dans « Le fakir Bankar a disparu ! », le lecteur croisera Claude Prince et l’inspecteur Pessart.



Un appel à l’aide arrive à Police-Secours, mais le coup de fil est interrompu. La police débarque sur place, dans l’appartement du célèbre fakir Bankar, mais découvre que les meubles sont renversés et que du sang macule le sol.



Mais le corps est introuvable et, selon les dires du concierge, personne n’a quitté le bâtiment, encore moins en portant un corps.



Alors que l’inspecteur Pessart quitte l’appartement du fakir disparu, il croise dans l’escalier le détective radiesthésiste Claude Prince, qu’il connaît et respecte et lui demande son aide.



Grâce à son pendule, Claude Prince détermine que le fakir est encore vivant, mais qu’est-il devenu ?



Petite enquête, donc, comme toutes celles de la collection « Les Grands Détectives », car, quelque soit le formatage des fascicules (24 ou 32 pages) ceux-ci ne contiennent que des textes de moins de 8 000 mots.



En 8 000 mots, impossible de proposer une intrigue digne de ce nom, d’ailleurs l’auteur ne s’y essaye jamais et propose donc des histoires assez simples.



De plus, l’enquête ne pourra jamais être poussée et, en cela, le don de Claude Prince est un véritable atout pour l’auteur. Effectivement, au moment voulu, un coup de pendule et hop, on trouve la solution ou le coupable, coupant court au récit dès qu’on le désire.



Ce sera une nouvelle fois le cas dans « Le fakir Bankar a disparu ! ».



Mais qu’importe, on sait bien en s’attaquant à un récit de ce format ce que l’on y découvrira et, surtout, ce qu’il ne recélera pas.



En connaissance de cause, donc, on constatera que le récit se lit vite (normal, seulement 7500 mots), mais se lit également bien.



Bien que ce récit n’est pas censé être le premier mettant en scène Claude Prince (il s’agit d’au moins la troisième dans l’ordre de première publication), Claude Prince est présenté comme s’il croisait Pessart pour la première fois, ce qui n’est pas le cas puisque les deux hommes se sont déjà croisés dans des enquêtes précédentes.



Le style est plutôt fluide, sans être transcendant et l’histoire propose une révélation finale qui pourrait offrir une certaine réflexion sur la science puis que l’éminent spécialiste, qui considère Prince un peu comme un charlatan, s’avère en être un lui-même, alors que Claude Prince, est sincère dans sa démarche. Mais là ne serait que psychologie de comptoir à laquelle l’auteur n’a probablement pas pensé au moment de l’écriture.



Au final, un petit récit sympathique à défaut d’être inoubliable.
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Sébastien Renard, détective, tome 6 : Le capita..

« Oh ! combien de marins, combien de capitaines, qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, dans ce morne horizon se sont évanouis ! » (Oceano Nox, Victor Hugo).



Un peu de poésie ne faisant jamais de mal, j’avais envie de débuter cette chronique par ces vers du grand Victor Hugo (qui mesurait 1m78).



Car il est question de capitaine et de marins dans « Le capitaine fantôme » un fascicule signé Marcelle-Renée Noll et paru dans les années 1936-1938 dans la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes.



Derrière le pseudonyme de Marcelle-Renée Noll se cache le non moins grand Marcel Priollet (dont je ne connais pas la taille… si ce n’est celle de sa production).



Marcel Priollet, ne l’oublions pas (mais pour l’oublier, encore faudrait-il l’avoir su) fut l’un des principaux piliers de la littérature populaire fasciculaire qu’il abreuva entre 1909 et le milieu des années 1950 du nombre impressionnant de titres destinés à des séries dramatico-sentimentales, policières, d’aventures, jeunesse et même d’anticipation, sous son nom ou ses autres pseudonymes (René Valbreuse, Henri de Trémières, R.M. de Nizerolles…)



Si l’auteur développa plusieurs personnages récurrents pour ces séries, il en noya d’autres au sein de collections généralistes dont, notamment et surtout, « Les Grands Détectives ».



Car c’est dans cette collection de près de 95 titres, quasiment tous écrits par Marcel Priollet et signés Marcelle-Renée Noll, que l’on rencontre pas moins de 4 de ses héros : le détective radiesthésiste Claude Prince, l’inspecteur principal François Pessart, l’inspecteur de la Mondaine Bob Rex et le détective Sébastien Renard, héros du titre du jour.



Un capitaine aux abois, une offre de la dernière chance qui tourne mal et hop, on retrouve le capitaine et deux de ses marins, sans tête, échoués sur les plages d’une petite île.



La famille est éplorée, mais, bientôt, un sinistre individu vient leur annoncer que le capitaine était sous le coup d’une assurance vie mise en place par son ancien employeur et, moyennant la moitié de l’immense somme, il se fait fort de leur obtenir ce pactole.



Tout le monde retrouve vie normale. Le fils est devenu journaliste quand, un an plus tard, il croise dans les rues un homme qui ressemble à son défunt père. Il ne peut le rattraper, mais la ressemblance est trop frappante, alors, il se rend chez le détective Sébastien Renard pour qu’il déflore cette énigme.



Il y a une chose qui ne change jamais dans les fascicules de la collection « Les Grands Détectives » c’est le travail pitoyable des Éditions Modernes. En effet, il faut bien souvent aimer les puzzles pour reconstituer le texte tant il n’est pas rare que des bouts de phrases disparaissent ou se déplacent, sans compter le nombre incalculable de fautes d’orthographe et de coquilles d’impression.



Aussi faut-il être un bon écrivain quand, en plus de cette piètre mise en valeur de son éditeur, on se doit d’écrire beaucoup et très rapidement, pour parvenir à proposer un récit plaisant à lire.



Marcel Priollet a ce talent… mais pas tout le temps. La tâche est trop ardue pour qu’elle soit sans cesse surmontée.



Cependant, l’auteur s’appuie sur quelques ficelles pour mener à bien sa mission.



Parmi celles-ci, le hasard, le grand dieu des enquêteurs, qui fait bien ou mal les choses.



La narration, souvent via des articles, des lettres, ou des narrations directes de personnages afin de pouvoir faire plus concis qu’une exposition classique (n’oublions pas que ces fascicules contiennent moins de 9 000 mots, ici, 8 500).



Si le hasard est toujours présent (il est tout de même bien foutu, ce hasard), on notera la bonne idée de cette narration qui évolue d’un coup depuis un narrateur omniscient à une narration à la première personne et ce, juste sur une bonne idée, celle du client du détective Sébastien Renard (le fils du capitaine) à qui ce dernier lui reproche « conter l’histoire sur un mode impersonnel » et lui demande donc de poursuivre avec un ton plus investi émotionnellement.



C’est ainsi que si la première partie, jusqu’à la découverte macabre des corps sans tête, est développée à la troisième personne et que, par la suite, l’histoire passe à la première.



Ce n’est rien… rien qu’une bonne idée, mais il est bon de la mettre en avant.



Pour le reste, comme souvent dans cette collection et dans les autres du même format, l’intrigue est basique, les rebondissements un peu prévisibles, mais on ne lit pas ce genre d’œuvres pour son suspens.



Sébastien Renard, (tout comme Claude Prince, d’ailleurs), prend des libertés avec les attentes de ses clients et la morale. Étrange.



Dommage que l’énigme de base (ces corps étêtés) ne soit pas la base du récit (mais il aurait fallu changer de format pour cela) et qu’aucune réponse ne soit apportée à cet évènement. Pourtant, l’ensemble est plaisant à lire et, dans cette collection, c’est déjà vraiment pas mal.



Au final, un texte qui se lit vite et bien… on ne lui en demande pas plus.
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Sébastien Renard, détective, tome 7 : Le secret..

Allez, zou, revenons à Marcel Priollet, un auteur de littérature populaire fasciculaire que l’on ne présente plus, mais que je dois tout de même présenter malgré les nombreuses chroniques que j’ai faites sur ses différents récits.



Marcel Priollet, alias René Valbreuse, Henry de Trémière, R. M. de Nizerolles, Marcelle-Renée Noll, est un auteur dont l’activité littéraire s’étend sur un demi-siècle entre 1910 et 1960.



Durant ces cinq décennies l’auteur écrivit un nombre considérable de fascicules pour de nombreuses collections dans des genres aussi différents que les récits dramatico-sentimentaux, d’aventures, fantastiques ou policiers.



Si l’auteur est réputé pour ses séries développées autour de pauvres femmes ou jeunes filles martyrisées par les hommes et par la vie, il a également écrit énormément de récits policiers dont deux séries pour les éditions Tallandier au milieu des années 1940 : « Old Jeep et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs ».



Mais, quand on épluche la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes, vers 1937, sur les 96 titres dont il signe la grande majorité du pseudonyme de Marcelle-Renée Noll, on découvre plusieurs personnages récurrents dont le détective radiesthésiste Claude Prince, l’inspecteur de la Brigade Mondaine Bob Rex, l’inspecteur principal François Pessart et le détective Sébastien Renard.



« Le secret de la villa « Mon Rêve » », numéro 70 de la collection, est un fascicule de 24 pages contenant un récit indépendant de 7 200 mots mettant en scène le détective Sébastien Renard et faisant apparaître l’inspecteur François Pessart.



Bernard Grandier reçoit une lettre anonyme au Ministère lui annonçant que sa femme le trompe durant ses absences. Celui-ci n’y croit pas, mais finit par vouloir s’assurer par lui-même et rentre plus tôt que prévu. Il pénètre dans le jardin en silence et, parvenu sous la fenêtre éclairée de la chambre, il entend, à travers le rideau, une femme clamer son amour à un homme et voit deux silhouettes se découper en ombres chinoises sur le rideau. Pris de folie, il sort son browning et tire. Un cri de femme, le bruit d’un corps qui s’écroule. Il a commis l’irréparable et s’enfuit face à l’effroi de son acte. Après avoir erré et retrouvé sa raison, il se rend au commissariat et avoue son crime. Les policiers l’accompagnent à sa villa, mais ne découvrent rien d’autre que les impacts de balles. Sa femme a dû s’enfuir avec son amant, toujours est-il qu’il ne l’a pas tué et cela devrait le soulager.



Mais Bernard Grandier veut savoir ce qu’est devenue sa femme et finit par engager le détective Sébastien Renard dans ce but. Le détective décide de visiter la villa « Mon rêve », accompagné d’Argus, son berger allemand. Très rapidement, Sébastien Renard va faire une constatation heureuse… puis une découverte malheureuse…



Marcel Priollet, on le sait (et si on ne le sait pas c’est que l’on n’a pas lu le début de cette chronique), était surtout réputé pour ses séries dramatico-sentimentales (« Mère de quinze ans », « Trompée au seuil de la chambre nuptiale », « La mariée aveugle », « Les amours d’une femme mariée ») et d’autres joyeusetés du genre.



Aussi, il était fréquent que, même dans ses récits policiers, l’auteur revienne à ses premières amours et distille ses histoires de sentiments déçus, de femmes éplorées ou adultères…



C’est une nouvelle fois le cas dans ce fascicule puisque l’intrigue s’articule sur une présomption d’adultère et sur une jeune femme qui, déçu par un bellâtre l’ayant trompée dans tous les sens du terme finit par se marier par dépit pour, qui sait, retrouver, plus tard, son amour de jeunesse et replonger dans ses bras.



Rien de nouveau, donc, au Pays de Marcel Priollet.



Seulement, sur à peine plus de 7 000 mots, difficile de développer une intrigue, alors, deux [une sentimentale et une policière] voilà qui est impossible. Et comme à l’impossible nul n’est tenu…



C’est dire si l’une et l’autre des intrigues ne sont que prétextes à faire rapidement avancer un récit qui doit se terminer tout aussi brusquement.



D’ailleurs, du côté purement policier, le lecteur aura rapidement compris de quoi il retourne même si le rebondissement est assez peu crédible.



Du côté sentimental, la double intrigue dans cette intrigue est également très prévisible.



Cependant, on pardonnera l’auteur qui, de toute façon, fait ce qu’il peut avec le peu d’espace que ces fascicules lui laissaient.



On notera que le détective Sébastien Renard est assez peu présent et que l’inspecteur Pessart, lui, ne fait que passer.



Au final, un petit récit d’antan à lire et à prendre pour ce qu’il est : un texte dont l’unique ambition est de remplir un petit moment de lecture.
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Inspecteur Pessart, tome 19 : Une infirmière ..

Je poursuis petit à petit ma découverte des textes de Marcel Priollet publiés dans la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes à la fin des années 1930.



Cette collection de près d’une centaine de fascicules de 24 à 32 pages est portée à bout de bras par l’auteur qui, sous le pseudonyme de Marcelle-Renée Noll, signe la quasi-intégralité des titres.



Bien que les récits soient courts (environ 8 000 mots), en écrire autant en si peu de temps nécessite, de la part de Priollet, de beaucoup de pratique et de quelques astuces.



La principale astuce en la matière est d’utiliser des personnages récurrents. On écrit plus vite quand on maîtrise bien son héros. Et, dans cette collection, l’auteur fait vivre plusieurs enquêteurs. On retrouve régulièrement le détective radiesthésiste Claude Prince ; l’inspecteur de la Brigade Mondaine Bob Rex ; le détective Sébastien Renard et l’inspecteur principal François Pessart.



Parfois plusieurs de ces personnages se croisent.



Dans « Une infirmière est morte » probablement écrit en 1938 (les titres ne sont pas signés, mais, parfois, des dates dans les textes aident à situer le récit et le texte dans le temps), le héros est l’inspecteur principal François Pessart.



On n’y croisera aucun des autres récurrents de l’auteur.



Pour rappel, Marcel Priollet fut l’un des principaux piliers de la littérature fasciculaire, tant par sa production policière que celle sentimentale et dramatique. Il fit vivre d’un côté des hommes enquêteurs et de l’autre de pauvres femmes brisées par la vie ou d’autres, amoureuses…



Alors que le concierge monte du courrier à Mme Massard, infirmière de son état, il est surpris de ne pas avoir de réponse en frappant à la porte de celle-ci. Pis, il découvre que la poignée est couverte de sang.



La police est alors appelée, un serrurier débarque pour ouvrir la porte et l’on découvre, à l’intérieur de l’appartement, Mme Massard, allongée dans son sang, la gorge tranchée.



Comme la porte et les fenêtres étaient fermées de l’intérieur, la question du suicide se pose. Mais l’inspecteur Pessart, chargé de l’enquête, rejette immédiatement cette idée et s’attelle à découvrir l’identité du meurtrier et la façon dont il s’y est pris pour sortir de l’appartement…



Un crime en chambre close ! Un de plus !



Si l’idée, sur le papier, est alléchante, le lecteur habitué à ce genre de littérature sait que ce sous-genre nécessite un certain épanchement pour prendre toute son ampleur.



Aussi, s’y confronter dans un format aussi concis que le fascicule de 32 pages est une gageure que peu d’auteurs peuvent tenir, d’autant plus que les fascicules de cette collection sont encore plus courts que leurs confrères et que ce récit atteint péniblement 7 200 mots (au lieu des 10 000 usuels).



Autant dire tout de suite que Marcel Priollet ne réussira pas l’exploit de parvenir, en si peu de mots, à maîtriser un sous-genre aussi codifié.



Du coup, on se doute que la solution va être un peu bancale (déjà qu’elle peut l’être dans des romans de plusieurs centaines de pages).



On ne sera pas déçu (puisque nos doutes seront confirmés).



Effectivement, la résolution ne tient guère la route. Du moins, pour que l’hypothèse finale soit plausible, certains effets auraient été immédiatement visibles par les enquêteurs les moins perspicaces.



Mais, n’oublions pas que ce récit a plus de 80 ans et qu’à l’époque, les lecteurs étaient moins au fait des choses policières, ils n’avaient pas encore regardé les séries télévisées comme « Les experts à Trucville » ni lu des romans policiers qui expliquaient en détail toutes les démarches d’une enquête.



Et, surtout, il faut prendre en considération le format court, qui, généralement, débouche sur des récits concis qui se soucient un peu moins des incohérences.



Bref, une fois pris en considération ces particularités, on peut goûter ce récit pour ce qu’il est et se dire qu’il est plutôt plaisant à lire.



Du moins, hormis les quelques incohérences durant l’enquête, le texte pâtit-il un peu moins du laxisme usuel de l’éditeur qui veut que ses fascicules soient bourrés de fautes d’orthographe, de coquilles et de passages soit manquants, soit déplacés…



Bien évidemment, pour profiter pleinement de la plume de Marcel Priollet, il vaudra mieux se tourner vers d’autres séries comme « Old Jeep et Marcassin », parue quelques années plus tard chez Tallandier.



Au final, un petit récit qui se lit sans déplaisir pour peu que l’on ne soit pas trop exigeant.
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Claude Prince, détective radiesthésiste, tome 2..



« L’escroc des morts » est un titre paru vers la fin des années 1930 dans la collection fasciculaire « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes.



Il est signé Marcelle-Renée Noll, un pseudonyme du prolifique Marcel Priollet, spécialiste de la littérature fasciculaire tant policière que sentimentale (il eut beaucoup de succès avec ses séries mettant en scène de jeunes héroïnes brisées par la vie ou par les hommes).



Dans le genre policier, on notera les deux séries qu’il écrit pour les éditions Tallandier au milieu des années 1940 : « Old Jee et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs ».



Mais ce n’était alors déjà plus un novice dans le genre puisqu’il écrivait depuis plus de 20 ans des récits pour des collections fasciculaires policières telle « Le Roman Policier » aux éditions Ferenczi.



Pour la collection « Les Grands Détectives », il écrivit principalement des récits mettant en scène quelques personnages récurrents : Le détective radiesthésiste Claude Prince, l’inspecteur Principal François Pessart, l’inspecteur de la Brigade Mondaine Bob Rex et le détective Sébastien Renard.



Certains de ses personnages se côtoyaient dans certains titres.



Dans « L’escroc des morts », Marcel Priollet sort l’artillerie lourde puisqu’il réunit toute sa tribu, c’est-à-dire ses quatre récurrents.



Pour autant, c’est Claude Prince qui prend la vedette, les autres se contentant de rôles très subalternes (on se demande même à quoi sert Sébastien Renard ici).



Claude Prince convoque ses amis policiers et détective à un repas dans un restaurant de Bougival.



Sur place, durant le repas, il leur explique qu’ayant perdu ses dons suite à un accident de voiture, il compte sur eux pour l’aider à empêcher la mort d’un homme.



Un industriel, selon lui, est sous l’emprise d’un médium qui profite de la douleur du deuil de sa fille pour avoir emprise sur lui…



Dans ce récit très court de même pas 7200 mots, Marcel Priollet utilise son personnage de radiesthésiste pour évoquer le charlatanisme médiumnique.



L’escroc des morts… l’escroc des mots, plutôt, dans un tel cas puisque l’auteur nous livre un récit très très concis et convoque tous ses personnages pour bien peu de choses en fait.



Effectivement, la quasi-totalité du texte est monopolisée par le récit de l’affaire et seules quelques lignes sont dévolues à l’action au présent et à la résolution.



Certes, on est habitué, dans les récits de la collection « Les Grands Détectives » à ce que l’auteur livre le minimum syndical, mais là, il n’est, à mon sens, pas même atteint.



Dommage de réunir autant d’enquêteurs pour si peu d’enquête.



Je ne m’étendrai donc pas plus sur le sujet, je risquerai de faire plus long que le texte que je chronique.



Au final, un récit court, très court, décevant, très décevant…
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L'écran révélateur

« L’écran révélateur » est un titre signé Marcel Priollet et initialement paru en 1927 sous la forme d’un fascicule de 32 pages dans la seconde série de la collection mythique « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi avant d’être réédité, comme nombre de textes de cette collection, dans la collection « Police et Mystère » du même éditeur, en 1932, sous la forme d’un fascicule de 32 pages également.



Marcel Priollet, il devrait être inutile de le présenter encore (du moins pour ceux qui me lisent), mais je vais tout de même en dire quelques mots. Ce fut l’un des principaux piliers de la littérature populaire fasciculaire entre 1910 et le milieu des années 1950.



On lui doit un nombre considérable de fascicules tant dans les genres sentimentaux, aventures, policiers que fantastiques.



L’auteur ne se contentait pas d’être prolifique, il proposait souvent de bonnes idées, et la plupart du temps, une plume agréable.



Le détective Fullerton, le jour du réveillon du Nouvel An, reçoit la visite de la femme et de la jeune fille d’un homme qu’il a fait condamner à mort en prouvant sa culpabilité dans le vol d’une banque et dans le meurtre d’un employé de celle-ci.



L’épouse du braqueur vient chercher un soutien quelconque auprès du justicier, ne pouvant plus subvenir aux besoins de son enfant du fait que son nom l’empêche de trouver du travail.



Mais Fullerton a beau être célèbre, son métier ne lui rapporte guère et il n’a pas d’argent à lui proposer.



Mais une idée lui vient alors, lui offrir le prix de 20 000 dollars d’un concours de policier mis en place par un millionnaire excentrique. Pour cela, résoudre une affaire plus retentissante que celles de ses confrères.



Le problème est que le concours se clos à minuit et qu’il est déjà deux heures de l’après-midi, mais qu’importe, Fullerton est sûr de son coup, même s’il n’a aucun mystère à se mettre sous la dent.



Tant pis, il se rend au cinéma pour se détendre...



Dans ma chronique sur un autre titre de l’auteur, « La poupée vivante », je tentais de démontrer maladroitement comment ce récit était représentatif d’une époque, par la position de l’étranger et de la femme dans les histoires du début du XXe siècle.



Avec « L’écran révélateur », je serais tenté de faire une autre démonstration, celle consistant à expliquer à quel point ce titre est représentatif du travail de Marcel Priollet.



Effectivement, toute l’intrigue est basée sur différentes idées que l’auteur reprendra plus tard dans d’autres récits.



Pour le sens du titre, « L’écran révélateur » : l’idée dans laquelle le détective découvre un crime en regardant un film d’actualité, Marcel Priollet la reprendra dans les années 1940 pour son récit « L’œil de la caméra » dans la collection « Police » des éditions Ferenczi.



Pour le concours de policier, on retrouvera une idée similaire dans « La bague au doigt » en 1941, dans la collection « Le Petit Roman Policier » (dont l’intrigue sera reprise pour initier la série « Old Jeep et Marcassin » dans le titre « Le Crime est pour demain » en 1945, aux éditions Tallandier.).



Enfin, l’identité du meurtrier aura probablement inspiré celle d’un titre de 1945 dans la collection « Carré d’As » aux éditions SEG-ERF, dont je ne vous dévoilerais pas le titre pour ne pas vous mettre sur la piste, celui-ci étant trop évocateur.



Je ne m’étendrais pas plus longtemps sur cette filiation qui n’intéresse probablement que moi afin ne de pas faire fuir les rares lecteurs qui osent encore s’intéresser à ma prose.



Pour ce qui est donc de « L’écran révélateur », Marcel Priollet nous propose donc une intrigue basée sur un grand hasard, celui qui met le détective devant un crime alors qu’il en cherche justement un, pendant qu’il est en train de regarder un film (on se demande d’ailleurs pourquoi il va au cinéma alors que son temps est compté).



Mis à part cette coïncidence un peu tirée par les cheveux, Marcel Priollet déroule un récit plutôt agréable bien que classique (dans sa production) en proposant un énième détective célèbre (mais qu’il ne réutilisera pas) qui est à l’image des précédents et des suivants : un détective intelligent, honnête, courageux, mâture, puisqu’un peu grisonnant. La description est avare d’adjectifs et de détails, normal, le format cour (16 000 mots), ne permet pas à l’auteur de s’étendre, donc, il préfère user d’un personnage déjà présent dans l’imaginaire des lecteurs sans chercher à proposer un héros original.



De là, le fait que le héros doit résoudre un crime en quelques heures, l’oblige à faire des aller-retour assez rapides entre plusieurs points ce qui laisse peu de place aux temps morts et donc assure un rythme certain à l’ensemble.



Le métier de l’auteur lui confère une habileté visible à mener son récit, sa narration, et ses personnages à terme et, en plus, on trouve tout au long de l’histoire, la présence d’un humour que l’auteur maniait régulièrement.



Ainsi, on s’amusera de la façon dont le détective se moque des policemen lors de l’arrestation de l’assassin, mais également la manière dont va se fourvoyer son principal rival pour le concours.



On n’oubliera pas que le héros se doit d’avoir grand cœur, mais surtout de conserver une grande humilité, ce que fera forcément Fullerton.



Au final, un bon récit, léger, qui donne parfois le sourire et qui est parfaitement représentatif du travail de Marcel Priollet qui savait avancer des idées pour parfois les reprendre plus tard sous une autre forme.
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Inspecteur Pessart, tome 18 : L'esprit a pa..

« L’esprit a parlé » est un fascicule paru initialement vers la fin des années 1930 dans la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes.



Il est signé Marcelle-Renée Noll, un pseudonyme du prolifique Marcel Priollet, auteur spécialiste de la littérature policière ainsi que de la littérature sentimentale, du genre dans lesquels il œuvra beaucoup sans oublier d’autres comme le récit d’aventures, le récit fantastique…



Marcel Priollet était connu des lectrices de son époque pour les nombreuses séries autour de jeunes femmes martyrisées par la vie et les hommes (« Mère à quinze ans ») ou purement sentimentales (« Pour une heure d’abandon », « Amoureuse et Princesse… »).



Marcel Priollet était connu des lecteurs de son époque pour ses nombreux récits policiers dont deux séries écrites pour les éditions Tallandier au milieu des années 1940 : « Old Jeep et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs ».



Mais, hormis ces deux séries policières « avérées », l’auteur a fait vivre d’autres personnages récurrents, notamment au sein de la collection « Les Grands Détectives » puisqu’on y retrouve différents textes avec, séparément ou ensemble, les divers personnages suivants : l’inspecteur principal François Pessart, le détective radiesthésiste Claude Prince, l’inspecteur de la Brigade Mondaine Bob Rex et le détective Sébastien Renard.



Dans « L’esprit a parlé », le héros est l’inspecteur principal François Pessart, mais l’inspecteur Bob Rex fait également une apparition.

Monsieur Pature invite l’inspecteur principal Pessart à participer à une des séances hebdomadaires de spiritisme auxquelles participent quelques-unes de ses connaissances.



Curieux, Pessart accepte et se retrouve autour d’une table avec ces inconnus qui cherchent à contacter un mort grâce au système de la table tournante.



Les « esprits » se succèdent sans réel intérêt jusqu’à ce qu’un les contacte pour leur annoncer qu’un crime est en train d’être commis dans la maison d’à côté…



Court texte que « L’esprit a parlé », puisque celui-ci ne fait que 7500 mots.



Il est curieux de noter que nombre des textes de l’auteur pour la collection « Les Grands Détectives » tournent autour du paranormal, souvent pour en dénoncer les charlatans, mais pas que puisqu’un des héros de Priollet est un détective radiesthésiste.



Mais même quand le fameux Claude Prince n’est pas de la partie, Marcel Priollet semble ne pouvoir s’empêcher d’évoquer le spiritisme et autres pratiques du genre.



Ici c’est la pratique répandue (au siècle précédent celui de l’écriture du texte) de la table tournante qui attire la plume de l’auteur.



Spiritisme, esprits, conversations avec les morts, Marcel Priollet traite le sujet avec une certaine raillerie qui sera amplifiée par la révélation finale.



En 7 500 mots, on se doute que l’intrigue est légère. Plus que cela, elle est un peu tirée par les cheveux, mais l’on pardonnera ce défaut du fait de la concision inhérente à un format court, encore réduit par la volonté d’un éditeur (je suppose) qui ne semblait pas désirer, dans sa collection, des textes atteignant 10 000 mots (ce qui est la « norme » dans les fascicules de 32 pages).



Malgré cela, la lecture de cet épisode est plutôt agréable (ce qui n’est pas le cas avec tous ceux de cette série) et, malgré une précipitation dans la fin de l’histoire, le plaisir est présent pour peu que l’on juge le texte en fonction du format et de la rapidité d’écriture et d’édition.



On notera que Priollet cite les noms de quelques spécialistes en spiritisme ce qui laisse entendre qu’il s’est intéressé a minima au sujet peut-être juste pour ses textes ou bien par attirance personnelle (on sait que sir Arthur Conan Doyle s’intéressait beaucoup au sujet…).



Au final, un petit texte plutôt plaisant à lire malgré les défauts inhérents à ce format ultra court.
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Sébastien Renard, détective, tome 8 : Dans un c..

Marcel Priollet (1884 - 1960), auteur de littérature populaire fasciculaire spécialisé dans les récits dramatico-sentimentaux et dans ceux policiers, bien qu’il ait également œuvré dans le fantastique et l’aventure.



Entre 1910 et 1960, il écrivit un nombre considérable de textes et de séries sous son nom ou sous pseudonymes (Henry de Trémières, René Valbreuse, R. M. de Nizerolles, Marcell-Renée Noll).



Vers la fin des années 1930, il signe, sous le pseudonyme de Marcelle-Renée Noll, la grande majorité des 96 titres de la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes.



Dans cette collection, il met en scène plusieurs personnages récurrents dont le détective radiesthésiste Claude Prince, l’inspecteur principal François Pessart, l’inspecteur de la Brigade Mondaine Bob Rex ou encore le détective Sébastien Renard.



« Dans un château », n° 77 de la collection, est un fascicule de 22 pages contenant une enquête de Sébastien Renard de 7 000 mots.

Nuit et Brouillard, plus pluie, égale accident de la route pour Sébastien Renard et son ami. Le détective s’en sort bien, mais l’ami est bien amoché. Séb, pour les intimes, va chercher de l’aide dans un château proche appartenant au comte de Sistrière. Ce nom lui dit quelque chose, en effet, un camarade de régiment portait le même. Cela tombe bien, c’est lui le proprio. Aussi, ramène-t-on le blessé au château et les deux malheureux sont invités à y demeurer jusqu’à rétablissement.



Lors de conversation, Sébastien Renard apprend de la bouche de son ancien camarade qu’il est malheureux en mariage ayant dû épouser une servante qu’il avait engrossé.



Le soir, la comtesse vient le voir dans sa chambre pour lui demander de l’aide. Elle a peur, on veut la supprimer, car son mari veut épouser sa maîtresse, la fille du marquis voisin, qui est enceinte de lui.



Le lendemain, lors d’une partie de chasse à laquelle tout ce beau monde participe, une détonation résonne, puis le cri de la comtesse. On retrouve, au bord de l’étang, une grande flaque de sang, le corps a dû tomber à l’eau et couler…



Marcel Priollet ne peut s’empêcher, ou rarement, surtout dans cette collection, de mêler ses intrigues policières à des intrigues sentimentales.



C’est une nouvelle fois le cas ici où une bonniche tombée enceinte épouse le jeune et beau comte avant d’être martyrisée par la belle-mère et délaissée par le mari, car n’étant pas du même monde. Vient alors une autre idylle entre le comte et sa promise de jeunesse, une femme de son rang, double intrigue qui engendre celle policière d’un potentiel meurtre.



Rien de nouveau, donc, dans le monde de Priollet et on regrettera principalement que l’ensemble soit ultra condensé, mais format oblige, car ces fascicules de 24 pages peinent à contenir plus de 7 000 mots, ce qui est très peu… trop peu.



C’est si peu que la solution est très rapidement trouvée par Sébastien Renard et qu’il lui faut, pour être aussi rapide, un peu beaucoup de chance.



C’est si peu que la fin tombe brutalement sans que le lecteur ne sache si le récit est bel et bien terminé ou s’il va continuer dans le fascicule suivant, sans prévenir, comme cela est déjà arrivé dans la collection.



Mais comme le n° 78 n’est pas signé de l’auteur et que le titre ne semble avoir aucune correspondance avec cette histoire-là, il faut bien se résoudre au fait que Marcel Priollet à taillé à la hache jusque dans ses derniers mots.



Au final, difficile de faire bien et court à la fois, surtout quand le dernier sentiment du lecteur est « Est-ce bien la fin ? ou y a-t-il une suite ? ».
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Claude Prince, détective radiesthésiste, tome 2..

Marcel Priollet (1884 - 1960) fut un auteur majeur de la littérature populaire fasciculaire entre 1910 et la fin des années 1950.



On doit à l’auteur de nombreuses séries fasciculaires dramatico-sentimentales du style « Mariée à quinze ans » ou « Accusé par sa fille » et bien d’autres.



Mais, que ce soit sous son nom ou divers pseudonymes (René Valbreuse, Henry de Trémières, R. M. de Nizerolles, Marcelle-Renée Noll…), il écrivit également de nombreux récits d’aventures, fantastiques et, aussi policiers.



Si, dans ce dernier genre, il signa seulement deux séries fasciculaires (« Old Jeep et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs », doutez de l’information en faisant l’auteur de « Tip Walter »), en épluchant son immense bibliographie, on découvre d’autres personnages récurrents dans des séries généralistes.



Ainsi, dans la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes, vers la fin des années 1930, dont la plupart des 96 titres sont signés de l’auteur sous le pseudonyme de Marcelle-Renée Noll, plusieurs enquêteurs reviennent régulièrement et, même, se croisent dans certains récits : L’inspecteur François Pessart, l’inspecteur Bob Rex de la Brigade Mondaine, le détective Sébastien Renard et le détective radiesthésiste Claude Prince.



« Les trois épouses de M. Flach », numéro 69 de la collection est un fascicule de 24 pages contenant un récit d’un peu plus de 7 300 mots et dans lequel intervient Claude Prince, avec une petite apparition de l’inspecteur François Pessart.

Claude Prince fait la connaissance, lors d’une soirée chez Mme de Serres, de la jeune Yvette Flach. Celle-ci semble absente et, apprenant l’identité de Claude Prince, décide de se confier à lui. Mariée depuis peu avec Robert Flach, lors d’une absence de son mari, elle découvre, dans l’orangerie de la propriété, un squelette enterré. En fouillant le bureau de son mari, elle tombe sur deux photos de jeunes femmes avec des petits mots doux au dos, deux probables épouses précédentes que son mari lui a cachées. Elle ne peut s’empêcher d’avoir peur et demande à Claude Prince de venir, le lendemain, à l’orangerie, pour pratiquer son art sur le squelette. Mais, le mari étant rentré à l’improviste, elle décommande Claude Prince.



Deux mois plus tard, n’ayant pas de nouvelles, Claude Prince décide de se rendre à la propriété des Flach et apprend que le couple a quitté les lieux depuis quelques semaines…



7 400 mots ! Je répète ce chiffre pour bien faire comprendre que le lecteur ne peut pas s’attendre à grand-chose d’un si court récit et surtout pas à découvrir une intrigue digne de ce nom.



Dès lors, il ne sera pas surpris de cette histoire assez simple pourtant basée sur de nombreuses coïncidences fortuites afin d’offrir des surprises et des rebondissements aux lecteurs.



On aura le droit au sauvetage du héros pour une « intervention miraculeuse » comme l’indique le titre du chapitre correspondant, un peu comme quand, dans un film hollywoodien, le héros parvient à désamorcer la bombe à la toute dernière seconde… mais en tapant un code au hasard (le hasard fait toujours bien les choses quand il sert le dessein d’un auteur).



Si l’on excepte le besoin d’épouser des femmes, de Robert Flach, pour en faire ce qu’il en fait (il aurait été plus simple, moins voyant et plus rapide de se contenter de faire comme Landru, de fréquenter), les seules choses que l’on peut reprocher à ce texte, c’est ce qui est induit par le format court : l’intrigue et l’intervention du hasard.



Car, à part cela, l’ensemble n’est pas désagréable à lire même si on sent que l’auteur aime revenir à ses grands amours de la littérature dramatico-sentimentale.



Au final, un petit texte qui possède les défauts du format court, surtout quand l’auteur veut tout de même proposer surprises et rebondissements.
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Le secret du molosse



Je le dis et je le répète, télécharger des livres me permet de découvrir des œuvres dont j'ignorai totalement l'existence. Faire des découvertes est, pour moi, toujours une bonne chose. Oui, Marcel Priollet est un auteur de littérature populaire. Et alors ? Il devait faire face aux contraintes (nombreuses) du genre tout en livrant une intrigue qui tient la route.

Pour' commencer, nous avons une châtelaine, Mme Blackford qui a découvert que, toutes les nuits, quelqu'un entre dans l'enceinte du château et creuse des trous dans la cour ! Pourquoi faire ? Pourquoi terroriser la veuve qui ne roule pas sur l'or ? Quand au chien de la famille, il ne réagit pas, ne bronche pas, lui qui ne supporte absolument personne, pas même Daisy Blackford, belle-fille de Mme Blackford. Certains vont peut-être imaginer une intrigue "fantastique", cependant les trous sont bien réels. Oui, il y aurait d'autres explications mais... n'anticipons pas.

Le célèbre détective Gash-Mill a été engagé pour l'occasion et il ne manque pas de lucidité, son esprit de déduction est, au début de l'intrigue, très développé, peut-être même un peu trop, à deux doigts de la caricature, avant de ne l'être pas assez. Il ne prend cependant pas pour argent comptant tout ce qui lui est dit, et compte avant tout sur lui-même pour se faire son opinion sur Mme Blackford - un personnage très classique, au demeurant, tout comme est "classique" de trouver une intrigue amoureuse en guise d'intrigue secondaire. Ce qui distingue cet enquêteur des autres détectives est sans doute sa méthode pour retrouver comment l'individu mystérieux s'est comporté dans cette fameuse cours du château, même si c'est un moment assez court dans l'intrigue policière.

Une étape de plus pour moi dans l'exploration du genre policier dans tous ses états.
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Inspecteur Pessart, tome 6 : Un crime bizarre

J’irai droit au but : « Un crime bizarre » est un texte bizarre !



Voilà, fin de ma chronique, à la prochaine.



Non, je sens bien qu’il faut que je développe un petit peu mes propos.



Tout d’abord, j’espère ne pas avoir à vous apprendre que Marcel Priollet fut l’un des principaux piliers de la littérature populaire française (si je vous l’apprends, cela veut dire que vous ne lisez pas mes chroniques).



L’auteur, entre 1910 et 1960, fut l’un des grands pourvoyeurs de textes pour les diverses collections fasciculaires tant dans les genres aventures, sentimentaux, anticipation que dans le genre policier qui m’est si cher.



Pour cela, il usa de plusieurs pseudonymes dont René Valbreuse, R.M. de Nizerolles, Henry de Trémière ou Marcelle Renée Noll.



C’est sous ce dernier pseudonyme qu’il signa la très grande partie des 95 fascicules de la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes dans la seconde moitié des années 1930.



« Un crime bizarre » est, à l’origine, le 13e titre de cette collection.

Autant vous le dire toute de suite, je vais divulgâcher à mort... spoiler... bref, raconter l’histoire, mais, rassurez-vous, vous ne perdrez rien, car, si j’ai l’habitude de vanter le travail de Marcel Priollet, dans ce récit, il nous démontre tout ce qu’il ne faut pas faire en matière d’intrigue.



Pour dédouaner un peu l’auteur, reconnaissons que ces textes étaient vite écrits, vite publiés et que, parfois (pas trop chez Priollet, mais qui sait ?) se trouvaient être des réécritures d’anciens textes.



Ceci explique que, dans ce genre de fascicules, les protagonistes changent parfois subitement de nom, que quelques incohérences se glissent de-ci de-là (sans compter les fautes et les problèmes de ponctuation).



Ici, tout y est en matière d’incohérences.



D’abord, le crime bizarre, si bizarre qu’il est d’abord dit que M. Chevillon est mort de plusieurs coups de poignard dans le cœur avant que plus tard, il soit dit qu’il a été retrouvé égorgé, le rasoir à ses côtés, au point que la mort aurait pu passer pour un suicide si le garde n’avait tiré sur un personnage qui s’échappait de la maison. Bizarre, non ?



Le corps est retrouvé enfermé dans sa chambre, le verrou intérieur tiré, les fenêtres et volets fermés. Personne ne se demande comment le meurtrier est entré et comment il est sorti, alors que tout était fermé de l’intérieur. Voilà qui ne surprend ni ne choque personne, pas même l’inspecteur Pessart.



Ensuite, les lettres de menaces sont en fait envoyées par le fils illégitime que Chevillon a eu avec une mulâtresse au Brésil quand il était jeune, avant de faire fortune. Depuis, il a dépensé pour faire éduquer l’enfant, l’a envoyé dans une prestigieuse université dont il doit bientôt sortir diplômé pour retrouver son père en France. Cependant, toutes les lettres sont envoyées d’un bureau de poste en France alors que le fils n’est débarqué que la veille au Havre.



Bon, je passe sur le genre de plaisanteries ! Qui ferait ce genre de plaisanteries ??? Je vous le demande.



Durant l’intrigue, le narrateur omniscient nous raconte comment le garde, la nuit du meurtre, voit quelqu’un sortir de la maison et lui tire dessus. Problème, c’est le garde, le meurtrier et il n’a donc vu sortir personne. Le narrateur omniscient s’est une nouvelle fois fourvoyé à l’aulne d’une révélation postérieure (je rassure Marcel Priollet, ce travers arrive encore dans les romans des écrivains de nos jours, même des romans à succès).



On retrouve du sang au pied du muret que le meurtrier est censé avoir franchi. Le fils de la victime est blessé à la main, d’un coup de feu (la bonne coïncidence), car il s’est battu avec un ami (il est fréquent que l’on se batte à coups de revolver entre amis). Le juge en conclut donc que le fils est coupable. Mais Pessart, ce bon Pessart, devine qu’il s’agit du sang de bœuf (comment il a su ça, lui ?? il est fort, non ?). Effectivement, il s’agira de sang animal. Bravo Pessart !



Enfin, alors que l’affaire piétine, plusieurs semaines après, passant (comme par hasard) près de la villa du crime, Pessart constate que la nièce de la victime qui vivait avec son oncle, au lieu d’être éplorée, est joyeuse et en compagnie du... garde de la fameuse nuit du meurtre !



Mais alors là, autant Pessart est perspicace quant au sang de bœuf, autant, voir le garde avec la nièce de la victime ne semble pas lui mettre la puce à l’oreille.



Heureusement, va débouler un témoin et pas le moindre puisqu’il s’agit de la secrétaire de l’agence de sécurité, celle qui a aidée à faire embaucher celui qui fera la garde de la villa et qui vient confesser que, amoureuse de celui-ci, elle lui avait proposé d’assassiner Chevillon pour voler le contenu de son coffre-fort afin de vivre ensemble dans le luxe. Mais, pas de bol, le type a préféré s’acoquiner avec la nièce et capter tout l’héritage plutôt que de se contenter des miettes avec la secrétaire.



Alors, oui, les femmes jalouses sont prêtes à tout, mais faut pas les prendre pour des connes non plus. La gonzesse s’accuse d’être l’instigatrice d’un meurtre, alors qu’il lui aurait suffi de dire que c’est son amant qui lui avait proposé l’affaire, ou qu’il l’avait évoquée et qu’elle avait refusé ou l’avait quitté à cause de ça et hop, vengeance, pareille, mais sans risque de condamnation.



Voilà, vous savez désormais tout. Marcel Priollet était un bon écrivain de littérature populaire, mais là, il s’est totalement planté dans son histoire. Tant pis, pas grave, on lui pardonnera.



Au final, un récit qui ne tient pas debout de A jusqu’à Z.
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Claude Prince, détective radiesthésiste, tome 1..

« L’étrange mort de Zucco » est initialement paru sous la forme d’un fascicule de 32 pages dans les années 1940 dans la collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes.



Il est signé Marcelle-Renée Noll, un pseudonyme du prolifique auteur Marcel Priollet.



Pour rappel, Marcel Priollet fut l’un des principaux piliers de la littérature populaire fasciculaire pendant à partir de 1910 et ce pendant près d’un demi-siècle.



Que ce soit dans le genre sentimental, aventures, policier, fantastique... Marcel Priollet, sous son nom ou divers pseudonymes (Henry de Trémières, René-Marcel de Nizerolles, René Valbreuse, Gérard Dartis...) a écrit un nombre incalculable de ces petits romans dont raffolaient les lecteurs.



Dans le genre qui m’importe le plus, le policier, Marcel Priollet a signé deux séries : « Old Jeep et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs » mais il a également développé d’autres personnages récurrents, notamment dans la collection « Les Grands Détectives » dont il est l’auteur de la plupart des plus de 90 titres. Parmi ces personnages, un revient de manière plus systématique (même si certains se croisent régulièrement) : Claude Prince, un détective radiesthésiste.



Claude Prince est l’homme qui va résoudre l’affaire de « L’étrange mort de Zucco ».



Alors que l’éminent scientifique radiologiste américain, le Dr Brent, est en voyage à Paris pour une conférence, il espère en profiter pour passer du temps avec Claude Prince, une personne qui s’intéresse à ses travaux et avec qui il communique depuis un certain temps.



Mais Claude Prince a dû s’absenter pour une affaire. Aussi, les deux places que le Dr Brent avait achetées pour assister à un spectacle vont être perdues. Qu’à cela ne tienne, le Dr Brent veut voir le trapéziste Zucco qui doit se produire aussi, il se rend tout de même au music-hall.



Sur place, il offre la seconde place à une jeune femme n’ayant pu obtenir un billet. Il se trouve que celle-ci lui assure être la femme bafouée de Zucco.



À ce moment, en plein numéro, Zucco s’effondre depuis son trapèze et s’écroule, sans vie, dans le filet de protection.



Le Dr Brent s’étant proposé en tant que médecin, conclut à une mort naturelle, probablement une rupture d’anévrisme.



Mais le policier chargé de l’enquête trouve suspecte la présence de la femme de la victime au moment de la chute et soupçonne qu’un crime se cache derrière l’accident.



On retrouve donc Claude Prince dans une enquête tout aussi rondement menée que les précédentes.



Il faut dire qu’avec ce format ultra court (pas tout à fait 7 800 mots) l’enquête ne peut s’étendre réellement, d’autant que Claude Prince intervient que très tardivement, la majeure partie de l’ouvrage se focalisant sur les circonstances de la mort du trapéziste.



Mais qu’importe, l’avantage avec Claude Prince, c’est qu’il n’a pas besoin de réfléchir longuement, son pendule fait tout le travail pour lui.



Et c’est un peu le dommage de la « série » : que ce détective original ne soit pas plus mis en avant. Que son don ne soit pas plus utilisé ou mieux utilisé, du moins, mieux exposé.



Encore, une fois, bien sûr, la concision du texte n’offre aucune possibilité en ce sens, mais peut-être Marcel Priollet aurait-il pu une fois ou deux se servir de son personnage dans un format plus long.



Malheureusement, comme bien souvent, chez de nombreux auteurs, un personnage récurrent n’était utilisé que sous un seul pseudonyme et que pour une seule collection. Ici, ce fut sous Marcelle-Renée Noll et pour « Les Grands Détectives » une collection de trop courts fascicules.



D’autant que la mort étrange (car le décès de Zucco devient encore plus étrange par la suite) était propice à un certain suspens, à du mystère et aurait pu donner un bon roman à rebondissements. Mais il n’en est rien.



Dommage.



Pour autant, comme les autres titres de la série, ceux-ci se lisent d’autant plus facilement qu’ils sont courts.



Au final, un court récit dans lequel Claude Prince, comme souvent, assure le minimum syndical.
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Le rabatteur du rond-point - Qui a téléphoné ?

Ce double titre de la collection « Bi-Polar » nous permet de redécouvrir la plume de Marcel Priollet, un des piliers de la littérature populaire française de la moitié du XXe siècle.



Si l’on a déjà pu apprécier les talents de l’auteur au sein d’un univers policier, notamment à travers ses deux séries « Monseigneur et son clebs » ou « Old Jeep et Marcassin », il a également écrit de nombreux romans très courts sans personnage récurrent.



On ne reviendra pas sur le talent et l’importance de Marcel Priollet dans cette fameuse littérature populaire, ni des pseudo que l’écrivain a utilisé pour abreuver de nombreuses collections policières, aventures et sentimentales (pour cela, vous référer à mes chroniques sur ses séries policières).



On notera juste que les deux titres réunis dans cet ouvrage sont tous les deux issus de la collection fasciculaire de 32 pages « Mon Roman Policier » des éditions Ferenczi et qu’ils ont tous les deux été édités sous le pseudonyme de R.M. de Nizerolles.



Le rabatteur du rond-point :

Ce court récit s’inscrit donc dans son époque (il fut édité en 1944 et probablement écrit peu de temps avant), une période où la population ne mange pas à sa faim et doit se contenter de produits de base.



La rumeur court qu’un « restaurant noir » existe dans Paris, lieu où l’on mange à profusion les mets les plus raffinés à condition d’y laisser un billet de 1000 francs.



La police combattant le marché noir, le brigadier Tardenois est chargé de s’occuper de l’affaire, mais il préfère la laisser à son jeune adjoint Filut qui a besoin de faire ses preuves et d’obtenir de l’avancement afin de convaincre les parents de la femme qu’il aime qu’il est un policier valeureux et prometteur et donc un bon parti pour leur fille.



Filut ayant pour seule information qu’un clochard servirait de rabatteur à un rond-point, se rend sur place, bien décidé à se faire passer pour un notable à la recherche d’une bonne table...



Courte enquête (à peine plus de 7 700 mots) dans laquelle Marcel Priollet fait montre des mêmes qualités qu’il mettra en avant quelques années plus tard avec les deux séries policières citées plus haut. On y retrouve donc une certaine maîtrise du format court, une ébauche, même, de ses personnages à venir, et une maîtrise indéniable de la narration.



Le format ne permettant pas une intrigue échevelée, l’auteur se concentre sur une petite histoire avec de légers rebondissements et un petit peu d’humour pour composer un roman, certes, très court, mais plaisant à lire.



Qui a téléphoné ? :

Second texte de ce double titre, « Qui a téléphoné ? » est issu, à l’origine, de la même collection. Publié fin 1945, il suit de très près le précédent titre et partage avec lui une identique concision (7700 mots environ).



Lucien Garance, un modeste vendeur, cherchant à impressionner les parents de la femme qu’il aime, afin de les convaincre de la laisser se marier avec lui, a emprunté de l’argent à un usurier. Ne pouvant rembourser ses traites, il se dispute avec le prêteur.



Le soir, à la terrasse du café qu’il fréquente tous les samedis soir (sa belle allant au cinéma avec ses parents), la standardiste le fait appeler lui indiquant que quelqu’un le demande au téléphone. À l’appareil, un inconnu refusant de se nommer, lui conseille de se faire remarquer, tant par la standardiste que par les clients, puis raccroche.



Persuadé qu’il s’agit d’une erreur, puis d’un canular, Lucien retourne chez lui et s’endort.



Le lendemain matin il est réveillé par la police qui l’embarque.



Le prêteur a été assassiné la veille au soir et les gants de Lucien ont été retrouvés près du cadavre.



Très court roman, donc, qui est cependant parfaitement maîtrisé par un auteur au sommet de son art et qui se tire à merveille de l’écueil d’une concision extrême. Ne pouvant proposer une intrigue digne de ce nom, ni même une histoire quelque peu complexe, Marcel Priollet se contente de mettre en place un récit tenant sur une seule question : « Qui a téléphoné ? ».



Car, dès l’arrestation, le lecteur se doute que l’inconnu du téléphone a un rapport avec le meurtre de l’usurier. Alors ? Quel but poursuit-il en donnant l’occasion au principal suspect de se forger un alibi ???



D’autre part, le juge d’instruction est persuadé que cet alibi est monté de toute pièce par Lucien et est donc la preuve que, non seulement il a prémédité l’assassinat du prêteur sur gages, mais, qu’en plus, il a délégué le sale boulot à un autre.



Entre alors en action l’inspecteur Laubrion, alias « Le marcassin » qui va se charger d’y voir un peu plus clair.



Publié à la fin de l’année 1945, il est à se demander si ce texte n’a pas été écrit quelques mois auparavant tant le personnage de Laubrion préfigure celui du commissaire Marcassin de la série « Old Jeep et Marcassin » tant dans l’attitude fonceuse que dans le surnom (rappelons que le premier épisode de la série est sorti chez Tallandier en avril 1945).



Qui de la poule ou de l’œuf ?... Du Marcassin de Tallandier ou du Marcassin de Ferenczi ?... On ne le saura probablement jamais et cela n’a d’ailleurs aucune importance.



D’ailleurs, Laubrion, sous les traits de Laubrion, ne fait que courte apparence et le policier, dans un texte déjà très restreint, n’est qu’un personnage subalterne, par sa présence, bien que d’une importance capitale dans le récit.



Petit texte, petite enquête, mais fort plaisant, et ce, grâce au talent de Marcel Priollet et à sa capacité à s’adapter au format qu’on lui impose.



Au final, ce double titre réunit deux bons petits textes de Marcel Priollet que l’on n’aurait probablement pas pu lire indépendamment l’un de l’autre tant leur format se prête peu à une édition séparée. C’est là aussi le charme et l’atout de la collection « Bi-Polar » d’avoir deux yeux, sur deux textes, d’un même auteur.
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Inspecteur Pessart, tome 20 : Un crime la n..

Résumé des épisodes précédents :



Marcel Priollet est un des principaux piliers de la littérature populaire de la grosse première moitié du siècle dernier.



De par son immense production, il alimenta de nombreuses collections fasciculaires, tant de textes policiers que d’autres sentimentaux ou dramatiques et même d’aventures et d’anticipation.



Mais c’est avant tout pour ses premiers autour de divers enquêteurs et ses seconds, mettant en scène de jeunes femmes amoureuses ou brisées par la vie et les hommes, qu’il se fit connaître et apprécier.



Vers la fin des années 1930, sous le pseudonyme Marcelle-Renée Noll, il tient à bout de bras la collection de fascicules 24 ou 32 pages « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes. Il écrit la plupart des presque 100 titres de cette collection.



Dans le lot, on retrouve quasiment à chaque fois un des quatre personnages récurrents qu’il anime pour l’occasion : le détective radiesthésiste Claude Prince ; le détective Sébastien Renard ; l’inspecteur de la Brigade Mondaine Bob Rex et l’inspecteur principal François Pessart.



C’est ce dernier qui est le héros de « Un crime la nuit », un court récit de 7000 mots.

Pierre Mareil a perdu ses derniers sous légués par ses parents au Casino de Deauville. Pire, il a mis en jeu et perdu un gros chèque qu’il ne pourra pas honorer faute de moyen. Aussi, il est parti se souler pour oublier et, déambulant dans la nuit pluvieuse, a cherché refuge dans une villa ouverte, dans laquelle il s’est immédiatement affalé et endormi dans un sofa.



Au petit matin, il est réveillé par la police qui l’accuse du meurtre d’une femme retrouvée une balle dans le cœur dans la pièce à côté.



Pierre Mareil a beau refuser d’avouer le crime, tout plaide contre lui, jusqu’à ses empreintes ensanglantées retrouvées sur le chemisier de la victime.



L’inspecteur Principal François Pessart, chargé de l’enquête, est persuadé de la culpabilité de Mareil, mais, bientôt, des témoignages vont mettre en doute ses convictions…



Petit récit, donc, de 7000 mots, dans lequel l’inspecteur Pessart mène une enquête en apparence simple qui va se révéler moins évidente que prévue, mais qui, faute de place et à cause de la concision inhérente au format, va être vite résolue.



On ne s’attend donc pas à lire un thriller trépident en s’attaquant à un tel format.



D’ailleurs, on se doute que l’auteur va user de facilités (genre coïncidences et hasard, approximation de l’enquête et aveux ou témoignages heureux).



Il faut donc lire ce genre de textes pour ce qu’ils sont, de petits divertissements littéraires sans autre ambition que de combler un petit moment de lecture.



Cette unique ambition est tenue puisque le texte se lit agréablement (plus que d’autres épisodes de la série) et qu’il ne comporte pas de grosses erreurs manifestes hormis les approximations évoquées (ici, par exemple, pas de test de poudre sur les mains du suspect). Mais ces approximations, soyons un peu sincères, ne le sont probablement que pour les lecteurs actuels habitués à lire des romans policiers expliquant en détail les procédures policières et à regarder des séries TV telles « Les experts ». À l’époque de la première publication, les lecteurs se posaient moins de questions puisque moins érudits dans le domaine…



Au final, un épisode plaisant à lire même si, comme les autres, il ne laissera pas une trace incontournable dans notre esprit et dans la littérature.
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Sébastien Renard, détective, tome 4 : Un cri au..

La littérature, c’est comme les gens (d’ailleurs, les auteurs sont des gens, surtout Cocteau, d’Ormesson, de la Fontaine et j’en passe).



Ainsi, ton milieu ne détermine pas tes qualités, mais si tu prends le temps de prendre soin de toi, tu présenteras toujours mieux que dans le cas inverse.



Bon, c’est nul comme analogie, mais je veux dire que ce n’est pas parce que la littérature est populaire qu’elle est moins bien qu’une autre. Juste, quand tu dois faire avec des contraintes de temps (écrire vite, être vite publié) et de taille (format fasciculaire, petit roman), tu manques des occasions de te mettre en valeur…



Et, comme la littérature populaire fasciculaire faisait l’apologie du « écris vite, publie vite ! » forcément, il fallait que l’auteur, à la base, ait un sacré talent pour qu’au final son récit soit bon.



Cependant, dans certains cas, les auteurs n’étaient pas aptes à maîtriser ces contraintes et dans d’autres, c’étaient les éditeurs qui ne l’étaient pas.



Quand les deux sont au diapason, la catastrophe était alors inévitable.



Question talent, on ne reviendra pas sur celui de Marcel Priollet, un auteur de littérature fasciculaire qui œuvra entre 1909 et le milieu des années 1950.



Cet auteur qui écrivait principalement dans le genre dramatico-sentimental et policier (même s’il lui arrivait de faire dans l’aventure, la jeunesse ou l’anticipation) a démontré, dans certains cas, toute l’étendue de ses capacités.



Cependant, il n’était pas faillible, surtout quand les conditions ne s’y prêtaient pas.



Questions éditeurs, je ne sais pas ce que valaient les Éditions Modernes dans l’ensemble de leur travail, mais, pour ce qui est de la collection « Les Grands Détectives » et ses plus de 90 titres publiés vers 1936-1938, j’en ai une bonne idée et une mauvaise impression. Mais j’y reviendrai.



« Un cri au micro » est le n° 32 de cette collection et met en scène le détective Sébastien Renard, un des récurrents de Marcel Priollet qui parsèment « Les Grands Détectives » dont la grande majeure partie des titres furent écrits par Priollet sous le pseudonyme de Marcelle-Renée Noll.



Une actrice américaine est interviewée à la Radio Française. Dans la salle d’enregistrement, l’actrice fait face au speaker. La secrétaire de la comédienne se tient en retrait. Personne d’autre dans la pièce.



Pourtant, l’actrice pousse un cri horrible, s’écroule et, quand elle se réveille, elle n’a plus conscience de rien, ne reconnaît personne, n’est plus capable de rien.



Après plusieurs jours de cet état, le fiancé de la comédienne va voir le détective Sébastien Renard pour découvrir ce qui s’est déroulé.



J’ai pour habitude de dénigrer le travail des Éditions Modernes (dans cette collection) depuis longtemps et à juste titre. Ce n’est pas avec « Un cri au micro » qu’ils vont redorer leur blason. Malheureusement, Marcel Priollet fait également des siennes pour rendre le texte encore moins intéressant qu’à l’accoutumée.



Effectivement, question travail éditorial, c’est la totale. On était habitué aux grossières fautes d’orthographe, aux coquilles, parfois aux morceaux de phrases déplacées et même, une fois, à des phrases codées incompréhensibles.



Ici, c’est le combo gagnant, l’éditeur ne nous épargne rien. Les fautes, les coquilles, des bouts des phrases pas à leur place, même des phrases entières, une phrase codée… rien n’est épargné au lecteur.



On y est habitué.



Mais Marcel Priollet y met du sien avec une histoire qui déjà, comme souvent dans ce petit format vite torché, ne tient que sur des coïncidences et des hasards (mais alors là, force 10), mais qui démarre par un faux raccord, dirait-on au cinéma, qui a de grandes incidences pour la suite du récit.



Effectivement, la secrétaire de l’actrice, au début du récit, sort de la salle d’enregistrement avant le début de l’interview et, pourtant, le nœud de l’intrigue réside sur le fait qu’elle soit présente. C’est tout de même ballot de détruire ainsi son intrigue qui, déjà, n’était pas géniale loin de là.



Car, comment croire à une intrigue dans laquelle une actrice américaine est, en fait, française. Que sa secrétaire, américaine, est elle, aussi, française. Que l’homme que l’actrice va épouser et celui que la secrétaire aima jadis, mais qui ne la reconnaît pas, car la vérole l’a, depuis, défigurée. Que l’ancien mari de l’actrice travaille, sans le savoir, dans la radio où celle-ci est prise de malaise ? Et que, pire encore, la secrétaire fasse appel au détective pour retrouver ledit mari afin de permettre à sa maîtresse de divorcer d’avec lui pour épouser son fiancé, alors que, non seulement, la secrétaire ne veut pas de ce mariage et qu’elle est l’instigatrice du malaise de sa maîtresse ??? On rajoute à ça le fait que l’ancien mari a menacé son ex-femme pour le rendre encore plus coupable et on obtient un récit inepte qui peine à être intéressant.



Sa seule qualité ou presque, sa concision, à peine plus de 7 700 mots…



Au final, quand un éditeur et un auteur font tout pour rendre un texte inintéressant…



P.S. Je rassure les lecteurs sur le fait que les erreurs de l’éditeur d’origine sont corrigées dans la réédition numérique récente.
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Claude Prince, détective radiesthésiste, tome 1..

« Les trois bougies vertes » est un texte de Marcel Priollet, un auteur majeur de la littérature populaire fasciculaire qui, entre 1910 et la moitié des années 1950 alimenta de nombreuses collections chez divers éditeurs sous plusieurs pseudonymes (René Valbreuse, Henri de Trémières, R. M. de Nizerolles, Marcelle-Renée Noll…).



Auteur œuvrant plutôt dans les récits dramatico-sentimentaux, d’aventures et d’anticipation, c’est avant tout pour sa production policière que je le mets sans cesse en avant.



Dans ce domaine, on peut avancer deux bonnes séries dans le milieu des années 1940 chez Tallandier : « Old Jeep et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs ».



Mais, hormis ces deux séries, l’auteur fit vivre plusieurs personnages récurrents, en plus de ses récits indépendants, dont on retrouve plusieurs spécimens dans la seule collection « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes vers la fin des années 1930.



Marcel Priollet, sous le pseudonyme de Marcelle-Renée Noll, écrivit la grande partie des plus de 90 titres de cette collection.



Pour ce faire, il fit vivre au moins quatre personnages récurrents dans cette collection : le détective Sébastien Renard, l’inspecteur principal Pessart, l’inspecteur de la Mondaine Bob Rex et le détective radiesthésiste Claude Prince.



On retrouve ces trois derniers enquêteurs dans le titre du jour même si Claude Prince est le véritable héros de l’histoire et que Bob Rex, comme souvent, ne fait qu’une apparition aux côtés de l’inspecteur Pessart.



Un homme a disparu ! Claude Prince, d’un coup de pendule, trouve sa trace dans un hôtel abandonné, mais il est certain que l’homme est mort. Après avoir difficilement convaincu le commissaire de quartier de perquisitionner, ce dernier découvre le corps d’un homme étendu sur le parquet, le corps de M. Rodier, entouré de bougies vertes allumées. Un stylet dans le cœur du mort, un message autour du stylet.



Tout semble indiquer à la police qu’il s’agit d’une vengeance du milieu ou une affaire politique. Mais, Claude Prince, devant la raillerie du commissaire, s’en va en précisant que le mort n’a pas été assassiné…



Voici presque un récit choral puisque l’on y retrouve à la fois Claude Prince, l’inspecteur principal Pessart et l’inspecteur de la Mondaine Bob Rex. Ce dernier ne fait qu’une apparition.



Pour une fois, Claude Prince apparaît rapidement dans le récit et fait des merveilles avec son pendule. Un radiesthésiste, c’est pratique pour un auteur qui n’a pas beaucoup de place pour distiller son intrigue. Et d’ailleurs, Marcel Priollet gagne tellement de place qu’il livre un récit encore plus court que d’ordinaire avec un texte d’à peine 7 700 mots.



Mais, pour en arriver à cette concision, l’auteur ne lésine pas sur les gros raccourcis et les incohérences dans son récit.



Effectivement, l’épouse à la recherche de son mari cache pour on ne sait quelle raison plusieurs éléments à même d’expliquer la disparition de son époux et donc de pouvoir le retrouver (et elle fait cela par deux fois).



L’exécution du disparu, qui n’en est pas une puisque Claude Prince l’a dit, est en fait une mise en scène que tout policier ou, au moins, médecin légiste doit être à même d’éventer. Effectivement, quand tu plantes un stylet dans le cœur d’un homme déjà mort, il ne se produit pas d’hémorragie (du moins, pas aussi conséquente que lorsque le cœur bat encore, puisque c’est lui qui propulse le sang dans les veines). Enfin, la véritable cause du décès n’aurait pas dû échapper au médecin légiste.



Mais, passons à côté de ces détails qui, probablement, à l’époque, ne devaient pas choquer le lecteur moins habitué à consommer des récits ou séries policiers aussi techniques que ceux d’aujourd’hui.



De toute façon, on ne lit pas ce genre de prose pour le réalisme de l’intrigue et encore moins pour sa complexité.



Et puis, il faut bien avouer, les titres issus de la collection « Les Grands Détectives » semblent avoir été écrits et publiés avec rapidité sans faire fi des incohérences pour l’auteur et des fautes et coquilles pour l’éditeur. Ce n’est donc pas dans ces textes que l’on pourra découvrir le meilleur de Marcel Priollet.



Cependant, en prenant le texte pour ce qu’il est, il s’avère plutôt plaisant à lire.



Au final, pas du grand Marcel Priollet, un récit desservi par des incohérences, à lire juste comme un petit divertissement rapidement lu puis oublié.
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Claude Prince, détective radiesthésiste, tome 1..

Vous devez le savoir, depuis le temps, Marcel Priollet fut un auteur majeur de la littérature populaire fasciculaire durant un demi-siècle à partir de 1910. Il écrivit un nombre incalculable de textes dans les genres romance et sentiment, aventure, policier et fantastique, sous divers pseudonymes (René Valbreuse, R.M. de Nizerolles, Marcelle Renée Noll, Henri de Trémières…).



Pour la production policière, celle qui m’intéresse, Marcel Priollet écrivit deux courtes séries au milieu des années 1940 : « Old Jeep et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs ».



D’autres personnages récurrents sont à mettre à son actif, notamment au sein d’une collection policière : « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes, dans la seconde moitié des années 1930, comprenant 95 fascicules de 32 pages presque tous écrits par l’auteur sous le pseudonyme de Marcelle Renée Noll.



C’est dans cette collection que l’on retrouve plusieurs personnages récurrents, dont Claude Prince, le détective radiesthésiste, Bob Rex, inspecteur à la Mondaine, l’inspecteur François Pessart et le détective Renard.



« L’eau de jeunesse » n° 25 de la collection de l’époque conte une enquête de Claude Prince.



Claude Prince tombe en panne de voiture près de la station thermale de Jouvencia. Il trouve refuge dans un hôtel bondé. Là, il rencontre divers clients qui, incrédules face à son pendule, lui demandent de l’expérimenter sur eux.



Quand vient le tour d’un vieux médecin, Claude Prince lui conseille de renoncer au projet qu’il envisage et lui annonce que sa vie sera courte.



Claude Prince repart sans plus penser à sa soirée quand il apprend par le journal que le médecin a disparu et qu’il est suspecté. Il se rend alors à la police pour expliquer ce qu’il s’est passé, mais, le commissaire ne croit pas en son don de radiesthésiste alors, Claude Prince lui propose de retrouver le corps du médecin grâce à son pendule…



Pas grand-chose de neuf dans ce court récit de pas tout à fait 8 000 mots. Un récit, certes, pas désagréable à suivre et qui, contrairement à d’autres, n’est pas trop altéré par des incohérences dans l’histoire.



Bien évidemment, l’intrigue sera simple et, une nouvelle fois, largement dévoilée par l’illustration de l’époque. Incroyable l’art de cet éditeur à gâcher le peu de suspens que peuvent contenir ces fascicules.



Si Claude Prince possède un don pour la radiesthésie, ce don lui permet de réduire la taille des textes sans avoir besoin d’investiguer longtemps pour trouver la solution. Un coup de pendule et, selon la volonté de l’auteur, Claude Prince trouve la solution ou juste un indice.



Une nouvelle fois, pour réduire la taille du texte, la solution est donnée sous la forme d’une confession, ce qui permet d’éviter de trop s’étaler.



Au final, un petit récit qui se lit sans déplaisir. C’est tout ce qu’on lui demande.
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