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Critique de KiriHara



« L'escroc des morts » est un titre paru vers la fin des années 1930 dans la collection fasciculaire « Les Grands Détectives » des Éditions Modernes.

Il est signé Marcelle-Renée Noll, un pseudonyme du prolifique Marcel Priollet, spécialiste de la littérature fasciculaire tant policière que sentimentale (il eut beaucoup de succès avec ses séries mettant en scène de jeunes héroïnes brisées par la vie ou par les hommes).

Dans le genre policier, on notera les deux séries qu'il écrit pour les éditions Tallandier au milieu des années 1940 : « Old Jee et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs ».

Mais ce n'était alors déjà plus un novice dans le genre puisqu'il écrivait depuis plus de 20 ans des récits pour des collections fasciculaires policières telle « le Roman Policier » aux éditions Ferenczi.

Pour la collection « Les Grands Détectives », il écrivit principalement des récits mettant en scène quelques personnages récurrents : le détective radiesthésiste Claude Prince, l'inspecteur Principal François Pessart, l'inspecteur de la Brigade Mondaine Bob Rex et le détective Sébastien Renard.

Certains de ses personnages se côtoyaient dans certains titres.

Dans « L'escroc des morts », Marcel Priollet sort l'artillerie lourde puisqu'il réunit toute sa tribu, c'est-à-dire ses quatre récurrents.

Pour autant, c'est Claude Prince qui prend la vedette, les autres se contentant de rôles très subalternes (on se demande même à quoi sert Sébastien Renard ici).

Claude Prince convoque ses amis policiers et détective à un repas dans un restaurant de Bougival.

Sur place, durant le repas, il leur explique qu'ayant perdu ses dons suite à un accident de voiture, il compte sur eux pour l'aider à empêcher la mort d'un homme.

Un industriel, selon lui, est sous l'emprise d'un médium qui profite de la douleur du deuil de sa fille pour avoir emprise sur lui…

Dans ce récit très court de même pas 7200 mots, Marcel Priollet utilise son personnage de radiesthésiste pour évoquer le charlatanisme médiumnique.

L'escroc des morts… l'escroc des mots, plutôt, dans un tel cas puisque l'auteur nous livre un récit très très concis et convoque tous ses personnages pour bien peu de choses en fait.

Effectivement, la quasi-totalité du texte est monopolisée par le récit de l'affaire et seules quelques lignes sont dévolues à l'action au présent et à la résolution.

Certes, on est habitué, dans les récits de la collection « Les Grands Détectives » à ce que l'auteur livre le minimum syndical, mais là, il n'est, à mon sens, pas même atteint.

Dommage de réunir autant d'enquêteurs pour si peu d'enquête.

Je ne m'étendrai donc pas plus sur le sujet, je risquerai de faire plus long que le texte que je chronique.

Au final, un récit court, très court, décevant, très décevant…
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