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Critiques de Marco Candore (1)
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Luna Park

Plongé dans un aquarium glauque d’une gueule de bois sans borne, l’enquêteur se trimbale d’une face de la Lune à l’autre à la recherche de Gina. Qui c’est et pourquoi il la cherche, il n’en a aucune idée, mais une chose est sûre et certaine : cet amaretto bu en g = 1,62 après une dizaine d’années sur la grosse planète bleue - là-bas en bas - a été une sacrément mauvaise idée. Toute en ambiances chargées des odeurs pas exactement comme de la rose et des musiques pas exactement comme Variations de Goldberg, Luna Park est un itinéraire halluciné à travers quatre villes sélénites. Nouvelle cosmo-funk, alco-punk et giallo-junk, elle est livrée directement avec une carte et force illustrations qui se baladent sur toutes les pages (un très grand bravo à la dessinatrice), en belle synergie avec le texte, un peu comme des pommes de terre et de l’épinard dans Aloo Palaak (mes félicitations au cuisinier). On dirait que le style est sensuel, mais l’adjectif se prête mal à la description de l’impression d’une cuite mortelle que dégage le style complètement déluré de l’écrivain qui pratique un mashup radical de toutes les langues qu’il a trouvées dans son manuel How to survive on Earth (mais vous parlez très bien français pour un Martien, Monsieur). À chaque coup de son « oké, man, ragazzo » on entend l’AF gémir et notre cœur se jubile l’aorte en l’air. Comment dire, c’est du Cronenberg (Festin nu) avec Silverberg (Traverser la ville), deux montagnes donc (Berg, tu saisis), puis au milieu une autoroute pour un Miles défoncé qui s’amuse à pasticher Morricone dans l’apesanteur. Du coup, obnubilé par la frénésie de cette écriture free-jazz frénétique, tu pourrais croire que l’enquête fonce vers une résolution comme la Plymouth 1938 de Boggart - et ça aurait pu être le cas, si c’était pour cette affaire de la blatte lunatique, biotechnique et télépathique Jimi, que notre détective en déroute découvre dans sa poche. Quand le cafard commence à entonner La Donna è mobile, ça aurait pas mettre une puce à l’oreille du détective déglingué ? Bah non, c’est trop tard de toute manière, allons-y gaiement donc. Bref, recommandation pour tou.te.s les junkies des mauvais genres, fans des jeux de mots à couper à la hache et ennemi.e.s du grammatically correct, MOI J’ADORE.
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