Il aimait le mutisme de cette femme qui lui permettait de travailler avec concentration. Margherita donnait l’impression de n’avoir pas de pensées puis d’en avoir brusquement. Aussi ne la regardait-il jamais, comme effrayé à l’idée de la surprendre dans ces soudains jaillissements d’idées. Il la humait, plutôt : il émanait d’elle une fragrance qu’il n’avait jamais sentie – presque de lait –, elle lui restait jusqu’à ce qu’il se jette sous la douche.