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Citation de Oliv


Quand le navire arrivait sur la côte africaine et qu'un grand nombre d'esclaves montaient à bord, tout changeait. Dorénavant, le marin devrait superviser la danse forcée des captifs africains. Il était devenu maton, gardant des centaines d'Africains à bord du navire contre leur volonté, par la violence. D'un seul coup, il importait peu de savoir comment il s'était retrouvé sur ce négrier ou à quel point il détestait le capitaine. Les conflits qui étaient nés au port ou pendant la traversée étaient en train de s'éclipser. Un nouveau ciment social tenait entre eux chaque membre de l'équipage, du capitaine au mousse : leurs vies ne dépendaient plus que de leur unité tant dans la vigilance que dans l'action, de leur coopération face à un groupe plus grand et potentiellement plus puissant de captifs vivant parmi eux. Plus le capitaine et le matelot se rapprochaient et plus la communauté corporative se renforçait et la communauté de classe s'affaiblissait, même si cette dernière était loin de disparaître. Désormais, un antagonisme plus profond gouvernait la vie du navire, et avec lui une nouvelle domination : ce que l'on appellerait plus tard la "race".
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