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Bibliographie de Margarita Espuña   (1)Voir plus

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Les Chiliens souffrent en plus [de leur problème d’intégration] des offenses des Cubains qui se moquent d’eux insidieusement du fait qu’ils n’aient pas été capables de défendre leur président et leur révolution. Pour les Cubains, l’échec chilien est honteux, et pour cette raison ils humilient et les considèrent comme des couards. Peu de Chiliens sont admirés, exception faite de Miguel Enríquez, responsable du MIR, qui est mort sous les balles fascistes comme un vrai révolutionnaire. Les autres sont insultés parce qu’ils n’ont pas eu les couilles de défendre leur pays.

– Vous êtes des froussards, entendent souvent les Chiliens.

A Cuba on ne comprend pas la faiblesse de la résistance face aux militaires putschistes, ni que les leaders de l’Unité Populaire sortent en courant sans tirer un seul coup de feu. Ceci ne serait pas arrivé à Cuba. Allende n’avait qu’à faire un coup d’État avant même les militaires.

Ces commentaires se répètent dans les maisons, dans les médias, dans les magasins ou dans tous les coins de l’île.

– Pourquoi ne sont-ils pas restés se battre ?
Ce n’est pas pareil pour l’élite chilienne, comme Tati, qu’au contraire on traite avec considération et à qui on confère de nombreuses facilités pour bien des types de commodités.

Les Chiliens, en général, ne se sentent pas bien à Cuba et désirent partir le plus vite possible.

Autre difficulté pour les exilés, c’est qu’ils subissent aussi à leur arrivée dans l’île un contrôle exhaustif. Ils sont convoqués dans un bureau de l’agence d’espionnage, située dans le quartier de Miramar, où on les soumet à de rigoureux interrogatoires. Le gouvernement cubain veut éviter l’infiltration ennemie jusqu’à l’obsession. Il n’est pas non plus évident de quitter l’île : leurs demandes sont transmises au Comité Chilien Antifasciste qui concèdent l’autorisation pour qu’ils puissent s’en aller de Cuba. (pp. 160-161). (trad. DBCDF)
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Un soupçon germe lentement, c’est un doute qui s’est frayé un passage durant les semaines suivantes, une interrogation impie qui dérive dans un labyrinthe de nouvelles craintes : et si c’était sûr ? Elle se sent paniquée devant une telle possibilité. Et si rien n’avait été comment elle l’avait cru ? C’est seulement une possibilité qui traverse régulièrement son esprit avec la rapidité d’un éclair et qui attise sa peur. […] Et si Luis ne s’était pas marié avec elle par amour ? Et s’il s’agissait d’une stratégie perverse de Fidel Castro pour infiltrer les cercles proches d’Allende ? […] Tati savait que les diplomates cubains envoyés à l’ambassade cubaine au Chili, après le triomphe d’Allende, étaient des membres détachés de la Direction Générale de Renseignement et des Troupes Spéciales, ce qui rendait très nerveux l'ACI. Ainsi ce qu’Allende et elle considéraient être une collaboration amicale était en réalité une authentique tentative d’infiltration au Chili. (pp. 146-147, trad. DBCDF)
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