On écrit pour apaiser…
On écrit pour apaiser
Quelque chose
Mais quoi
Et de quelle façon
L’amour
Perdu
Jamais trouvé
L’amour présent
On ne l’écrit pas
Plus tard
Quand il sera parti
L’amour tout court
L’amour de tout
On cherche
On ne sait pas
Peut-être
Pour être
On le croit
Dehors les mots tourbillonnent
Avec les feuilles
Traversant la balançoire des répliques
Tu traverses ma peau d’écume
Avec ton regard
À L’INFINI
Extrait 2
Dans l’ombre des mots
Je cherche les mots de l’ombre
La lumière débarque
Avec son cortège de couleurs
Se tisse alors une trame
Qui me ramène au rivage
Face à face
L’horizon se dissipe
Il dépose quelque chose d’immense
Comme une flottaison dans l’espace
…
À L’INFINI
Extrait 3
Main tendue chaleur d’un regard
Et la frontière se dissipe
Trame de mots inonde la parole
Et je peux enfin te dire
Ce qui creuse les falaises ouvertes
Tu me regardes
Me saisis
Je te dois un retour
Nous entrons dans le temps
À grande vitesse
À L’INFINI
Extrait 1
Parfois la lune éclaire un sourire
Celui que tu m’as confié en partant
Je le dépose sur le bord de la fenêtre
L’histoire s’écrit des deux côtés
Du dehors et du dedans
…
Aujourd’hui et demain encore
Je t'attends
Dans la maison des rêves
Car rêver
C’est porter plus haut encore
Le chant du poème
Longtemps la nuit
Et les mains de désir marchent à tâtons
Dans la soie d’une caresse oubliée
Longtemps traversant la nuit
LA FORME QUE PREND LE MOT…
Extrait 3
Portes du vent, souffle qui porte
dans le troupeau des herbes hautes
Porte dans le feulement qui lèche l’os
l’incandescence du désir
LA FORME QUE PREND LE MOT…
Extrait 2
Une parole blanche contre
l’ossature des mots
à la croisée des vents le faucon
se moque de la rugosité de la pierre
LA FORME QUE PREND LE MOT…
Extrait 1
La forme que prend le mot
est une chose impalpable.
Seul l’objet qu’il désigne
peut devenir obstacle
Ce moment
Ce moment
Qui mène le vent le sable et le désespoir
S’inscrit syllabe par syllabe
Dans la rugosité de la peau